Émission de radio L'Autre Monde

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lundi 9 mars 2009

Sur Les 7 du Québec: Une cure de grippe aviaire et de mercure

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Les 7 du Québec


Ce texte a été publié sur Les 7 du Québec le 10 mars 2009

Une cure de grippe aviaire et de mercure

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Photo de ibuzzo (flickr)

Le poisson, les vaccins et le mercure

Les agences gouvernementales comme Santé Canada et la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis ont comme mission la protection de la santé publique. Enfin, c’est ce qu’on en dit et c’est ce qu’elles prétendent. Mais est-ce que les faits confirment ces prétentions? Voyons voir.

Nous avons tous entendu ces avertissements de ne pas trop consommer de poisson, car il contient des taux de mercure qui peuvent être nuisibles à la santé humaine. Le mercure est toxique sous toutes ses formes organiques et sous tous ses états chimiques. Son utilisation est souvent règlementée, voire interdite.

L’effet de la toxicité du mercure chez l’homme se dévoilant sous sa forme vapeur commence par les voies respiratoires, pour se solubiliser dans le plasma, le sang et l’hémoglobine. Par le sang, il attaque les reins, le cerveau et le système nerveux. Le risque chez les femmes enceintes est aussi présent : cette toxine se déplace facilement au travers du placenta pour atteindre le fœtus. Même après la naissance les risques sont perdurent puisque le lait maternel est aussi contaminé. (Source)

À la fin du mois de janvier, on apprenait qu’une nouvelle étude avait trouvé des traces de mercure dans le sirop de maïs à haute teneur en fructose (HFCS selon le signe anglais de High fructose corn syrup). Presque la moitié des échantillons de sirop de maïs à haute teneur en fructose commercial testés contenaient du mercure. Cet ingrédient se retrouvait dans environ un tiers des 55 produits de marques populaires de breuvage et nourriture testés dans l’étude, tel que le pain, les céréales, les barres de déjeuner, yogourt, soupe et condiments. En moyenne, les nord-américains consomment 12 cuillères à thé de HFCS par jour, ce qui est environ 5.5 fois les limites acceptables de mercure fixées par l’EPA qu’une personne peut absorber par jour. Le plus inquiétant, c’est les jeunes et autres grands consommateurs peuvent consommer jusqu’à 80% plus de HFCS que la moyenne.

Si nous sommes d’accord pour affirmer que le mercure est très toxique pour les gens, affectant et endommageant le système nerveux central et le cerveau, au point où on prend le soin d’avertir la population de ne pas trop manger de poisson, pourquoi est-il acceptable alors d’utiliser un préservatif dérivé du mercure (le thimérosal) dans plusieurs vaccins que l’on injecte à nos enfants et aux personnes âgées? Ou encore, dans les remplissages dentaires qui contenaient du mercure, comme les dentistes le faisaient il n’y a pas si longtemps?

Pas de panique. Rassurez-vous, le gouvernement du Québec et l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal vous assurent qu’il n’y pas de quoi s’en faire. Voici ce qu’ils en disent:

Le thimérosal est un agent de conservation à base de mercure utilisé dans le procédé de fabrication des vaccins et contenu dans certains flacons de vaccin à doses multiples afin de prévenir la croissance bactérienne et fongique et de stabiliser le vaccin de façon à en préserver l’efficacité dans le temps.

  • La quantité de thimérosal contenue dans les doses administrées aux bébés est minime et il ne permet pas une accumulation de mercure sanguin (démontré en 2003). Contrairement au méthyl mercure présent partout dans l’environnement, le mercure présent dans le thimérosal des vaccins, l’éthyl mercure, ne s’accumule pas dans l’organisme.
  • De nombreuses études, effectuées auprès d’environ 1 million d’enfants (au total), soit au Canada (Montréal), aux ÉU, en Angleterre, au Danemark, ne trouvent aucun lien entre les doses données de vaccins contenant du thimérosal et le développement de l’autisme. Pour ces études , une revue des dossiers des enfants a été effectué jusqu’à l’âge de 10 ans (études publiées en 2002, 2003, 2004 et 2006). (Source)

Ils ont intérêt à avoir raison, car le nombre de poursuite en justice pour les cas d’autisme causés par le mercure contenu dans les vaccins continuent d’augmenter à un rythme effarant et si le lien venait qu’à être démontré, ce sont des poursuites de l’ordre de milliards de dollars qui seront entamées contre le gouvernement et les compagnies pharmaceutiques.

Aux États-Unis, il y avait en 2008 plus de 4 900 poursuites en justice cherchant des indemnisations pour les dommages causés par le mercure contenu dans les vaccins pour enfants. Le lien a toujours été refusé par les compagnies pharmaceutiques et par le gouvernement. Mais pour la première fois, il y a eu une poursuite l’année dernière qui fut admise en cour par le gouvernement américain.

Il s’agit d’un cas d’une fillette qui a développé de l’autisme après avoir reçu une batterie de vaccins. La poursuite contre le gouvernement fut admise en cour de justice après que le personnel médical de la HHS Division of Vaccine Injury Compensation (DVIC) ait revu son cas pour en venir à la conclusion que “la demande de compensation était appropriée”. Les docteurs ont concédé que la fillette était en bonne santé et s’était développée normalement jusqu’à l’âge de 18 mois, moment où elle a reçu une batterie de vaccins contre neufs maladies d’un seul coup, dont deux qui contenaient du thimérosal. Quelques jours plus tard, elle commençait une spirale descendante dans une cascade de maladies et de problèmes pour se terminer sept mois plus tard avec un cas d’autisme diagnostiqué par le docteur Andrew Zimmerman, un important neurologiste de la clinique de neurologie de l’hôpital pour enfants Kennedy Krieger. Elle présentait des symptômes d’autisme comme la perte de réponse à des directions verbales, perte de capacités du langage, pas de contacts visuels, perte du lien relationnel avec autrui, insomnie et des hurlements incessants, pour ne nommer qu’eux.

Une enquête du gouvernement américain admet maintenant le lien possible entre l’autisme et les vaccins. Les cas d’autisme sont passés de 1 enfant sur 100 000 il y a vingt ans, à 1 enfant sur 175 aujourd’hui, chiffre du Centers for Disease Control and Prevention. Les doses vaccinales ont augmentées de trois fois aux États-Unis. Lorsque les effets cumulatifs des quantités de thimérosal que les enfants reçoivent à travers la trentaine de vaccins furent finalement mesurés en 1999, la FDA a découvert que les jeunes enfants recevaient plus de 100 fois les doses maximales sécuritaires fixées par l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA) dès l’âge de 18 mois.

Pour les parents qui voudraient en connaitre plus sur les ingrédients contenus dans les vaccins avant de les injecter dans le sang de leurs enfants, il y a une liste des ingrédients que vous pouvez consulter ici. En plus du thimérosal, vous découvrirez que plusieurs contiennent plusieurs autres ingrédients à faire sourciller, tel que des organismes génétiquement modifiés (OGM), des organismes clonés, des virus vivants, des fluides d’animaux , du formaldéhyde, des éléments d’aluminium, du MSG et plus.

À Chicago, le Homefirst Medical Services traite des milliers d’enfants qui n’ont jamais été vaccinés. Le docteur Mayer Eisenstein a déclaré que des 30 000 ou 35 000 enfants non-vaccinés qu’ils ont traités au fil des ans, aucun cas d’autisme ne fut répertorié. Même situation pour les enfants des Amish qui ne sont pas vaccinés.

Ainsi donc, au lieu de prendre la chance suicidaire d’avouer que le mercure dans les vaccins et les remplissages dentaires sont nocifs et toxiques, la FDA qui était prise dans un paradoxe en nous avertissant du danger de la présence du mercure dans le poisson en même temps qu’elle nous assure que celui contenu dans les vaccins et les remplissages dentaires est sans danger, a décidé de déclarer que le poisson contaminé au mercure est sain et sans danger pour les bébés, les enfants et les femmes enceintes.

Puisque déjà engagée sur cette route de la protection des intérêts des compagnies pharmaceutiques, alimentaires et du gouvernement au détriment de la population, la FDA a récemment annoncé que la mélamine contenue dans la nourriture pour enfants était aussi sans danger pour la santé et même chose pour le Bisphénol-A que le Canada vient de bannir.

Bayer et les produits contaminés au HIV et l’hépatite C

La réalité est à confondre les anticomplotistes les plus crédules. Dans les années ‘80, une division du géant pharmaceutique mondial Bayer, Cutter Biological, a vendu pour des millions de dollars de produits infectés avec le HIV et l’hépatite C à des hémophiles à travers le monde. Le sang requis pour fabriquer ces produits fut prélevé dans des prisons américaines alors que ni les donneurs ou le sang donné étaient testés pour le HIV. De plus, le sang n’avait pas été stérilisé.

Dès que la FDA a découvert le problème, ils ont demandé à Bayer de ne pas vendre ces produits contaminés aux États-Unis, tout en prenant soin de garder l’affaire silencieuse. Bayer continuera de vendre consciemment pendant plus d’un an des produits contaminés à des hémophiles de pays étrangers comme le Canada, l’Angleterre, l’Espagne, le Japon, Taiwan, la France, l’Argentine, la Malaisie, l’Indonésie, Hong Kong, Singapour, le Mexique, le Costa Rica, le Brésil, les Philippines et à plus de 7000 Américains alors même qu’ils avaient une nouvelle version plus sécuritaire. Il est estimé qu’environ 15 000 canadiens sont décédés du SIDA causé par la contamination des produits de Bayer. (Voir toutes les sources concernant ce dossier ici)

Étant donné que la logique capitaliste d’une compagnie est de faire de l’argent à tout prix, la compagnie a décidé de vendre ses produits contaminés au détriment de la vie de milliers de personnes qui furent par la suite contaminées par le HIV en utilisant les produits de Bayer, question de rentabiliser leurs investissements. Telle est la logique du système.

Baxter et le virus H5N1 de la grippe aviaire

Baxter International Inc. a admis le mois dernier que ses produits saisonniers contre la grippe étaient contaminés avec un virus vivant actif de la grippe aviaire de type H5N1. Un officiel de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré qu’ils suivaient de proche l’enquête ouverte autour des évènements qui ont eu lieu dans les laboratoires de Baxter à Orth-Donau, en Autriche. Ce qui reste sans réponse sont les circonstances entourant l’incident dans ces laboratoires.

Certains des produits contaminés qui contenaient un mélange du virus de la grippe H3N2 et de virus de la grippe aviaire H5N1 ont été vendus à des sous-contractants en République tchèque, en Slovénie et en Allemagne.

L’incident de contamination, qui est sous enquête dans quatre pays européens, est devenu apparent après qu’un des sous-contractants en République tchèque ait inoculés des furets avec les produits de Baxter résultant en la mort de ceux-ci. Les furets ne meurent normalement pas suite à l’exposition du virus humain H3N2. Les autorités de la santé publique qui ont décrit l’incident de “sérieuse erreur” de la part de Baxter, ont assumé que la mort des furets signifiait que le virus H5N1 contenu dans ces produits était vivant et actif.

Ce processus de mélange entre deux virus est nommé évolution par réassortiment des gènes. “C’est une des deux manières dont les épidémies virales se produisent” rapportait un article de The Canadian Press.

Un certain nombre de virus à ARN, dont le génome est constitué de plusieurs fragments, possèdent la propriété, lors d’une infection d’un même hôte par deux virus proches, de pouvoir échanger les différents gènes. Ce processus original est appelé réassortiment.
Les virus de la grippe A constituent un modèle bien connu d’évolution par réassortiment. Il s’agit de virus à génome segmenté, comprenant huit fragments d’ARN. Expérimentalement, par co-infection de cellules permissives au moyen de virus différents, il est possible de générer de nouveaux virus par le réassortiment des gènes lors de l’assemblage des virus. Ce phénomène existe également dans la nature et constitue un des supports de l’évolution des virus grippaux.

Les virus de grippe A (H2N2 et H3N2) apparus lors des deux dernières pandémies en 1957 et 1968 résultent de réassortiments génétiques entre virus humains et aviaires. Il a été postulé que le porc aurait joué le rôle de l’hôte intermédiaire au niveau duquel, à la faveur d’une co-infection, les réassortiments se seraient produits. (Source)

Il n’y a pas eu de suggestion jusqu’à maintenant qu’il y a eu réassortiment dans le cas de Baxter. Il demeure que cette histoire a des implications importantes. Le virus aviaire H5N1 est potentiellement mortel mais se transmet encore difficilement aux humains. Par contre, le virus de la grippe H3N2 est facilement transmissible et contagieux. Si une personne venait qu’à être exposé aux deux virus simultanément, elle pourrait servir d’incubateur à une nouvelle variété hybride qui pourrait se transmettre facilement aux autres personnes.

Cependant, il est important de souligner qu’un aspect clef de cette histoire est qu’il est virtuellement impossible pour un virus de la grippe aviaire de faire son chemin jusque dans des vaccins “par accident”. La conclusion choquante à laquelle on en vient est que cet évènement ne pouvait pas être un accident. Pourquoi? Parce que Baxter International adhère à quelque chose nommé BSL3 (Biosafety Level 3) - un ensemble de protocoles de sécurité en laboratoire pour prévenir la contamination croisée du matériel. Sous ce protocole de conduite BSL, il est impossible pour un virus vivant et actif de contaminer du matériel pour la production de vaccins destiné à être acheminé à des vendeurs autour de la planète.

Ceci nous laisse avec seulement deux possibilités pour expliquer ce grave incident:

Possibilité #1: Baxter ne se conforme pas aux directives de sécurité BSL3, ou bien ils négligent tellement leur travail qu’ils causent des erreurs monumentales qui menacent le reste de l’humanité. Si c’est le cas, alors pourquoi injectons-nous ces vaccins de Baxter à nos enfants?

Possibilité #2: Un employé dérangé (ou un plan psychopathe de la direction) est présent à Baxter, où des virus vivants de la grippe aviaire ont été intentionnellement placés dans le matériel pour vaccins dans l’espoir qu’ils soient injectés à des humains, déclenchant ainsi une épidémie globale de la grippe aviaire.

Cette épidémie entrainerait une hausse instantanée de la demande pour les vaccins contre la grippe aviaire. Les profits des fabricants de vaccins comme Baxter pourraient être astronomiques si une telle panique avait lieu.

Avant que les anticomplotistes s’énervent trop, il faut se rappeler que c’est exactement ce qui s’était passé à l’automne 2005, alors que la panique avait été semée par le gouvernement de Bush qui disait qu’un minimum de 200 000 personnes pourraient mourir de la prochaine épidémie de grippe aviaire, un nombre pouvant atteindre 2 000 000 de personnes seulement qu’aux États-Unis. Cette campagne de peur avait justifié l’achat massif de 80 millions de doses de Tamiflu, un vaccin qui s’est révélé être par la suite pratiquement inutile. Les États-Unis avaient placé une commande de 20 millions de doses à 100 dollars l’unité, pour un total de 2 milliards de dollars. Mais qui fabrique le Tamiflu? La compagnie Roche, qui a reçu les droits de vente et de marketing exclusifs de Gilead Sciences Inc. il y a une quinzaine d’années. Gilead Sciences Inc. est la compagnie qui a développé le Tamiflu. Qui en était le directeur, deux ans avant d’être nommé au poste de Secrétaire à la défense dans l’administration Bush? Donald Rumsfeld. L’homme même qui possédait encore des actions dans la compagnie qui était pour profiter énormément de la panique créée par le gouvernement Bush. (Source)

Voilà donc ce qu’on propose à la population: une cure de grippe aviaire et de mercure. Rien de moins. Tout est normal, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Rassurez-vous, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes…




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