Émission de radio L'Autre Monde

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lundi 31 mars 2008

Vers un État policier ?

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Incrementalisme: n. politique prônant une mise en place de changements de façon échelonnée à long terme.


Nous glissons peu à peu dans un état policier. N’oubliez pas que notre armée a été intégré à celle des États-Unis et qu’ils ont maintenant le droit de se déployer dans les deux pays en cas "d’urgence" et que nous sommes intégrés dans l’Union nord-américaine sous le PSP et que toutes les polices seront unifiées et militarisées.

Ceci n’est pas une farce, mais bien une sombre réalité et si nous ne faisons rien pour arrêter cette tendance, nous allons nous réveiller très bientôt avec un sérieux problème.

Ceci n’est PAS une bonne nouvelle, à moins que les gens se réveillent et comprennent ce qui se passe et passent à l’action.

Merci à Jimmy St-Gelais pour cet important article.

Pour compléter cette importante information, vous vous devez d'entendre un très excellent reportage de la BBC à ce sujet des sociétés de surveillance et où tous et chacun sont des suspects:


The Suspect Society


The Surveillance Society. The New Authoritarianism. The Age of Paranoid Politics. These are just a few of the ways writers and thinkers describe the age we’re now living in. The signs of anxiety and fear in this post 9-11 era are all around us. School lock-downs are called the new fire-drill. Recently, many schools boards in Canada made rehearsing the lock-down mandatory. The number of security staff in schools is increasing every year. By 2010 for example, there will be more security guards than teachers in American schools. But, the uniforms aren’t just being worn by security staff. More and more American public schools have adopted uniforms for students. Meanwhile the U.S. army is embedding itself in schools - targeting younger and younger students for recruitment. In Canada recruitment comes through video games that inform, entertain and seduce "action-focused males starting at 17 years old".


Listen to The Suspect Society, Part 1 (runs : 54:00)


Listen to The Suspect Society, Part 2 (runs : 54:00)


Vers un État policier ?
photo : Sebastian Bergmann (Flickr)

Vers un État policier ?


le 31 mars 2008

La version originale de cet article a été publiée à cet endroit.


Le syndicat des policiers de la Sûreté du Québec, l’Association des policiers provinciaux du Québec (APPQ), va déposer un mémoire devant la commission parlementaire chargée de modifier la Loi sur les policiers et la carte policière de la province (projet de loi C-60). La proposition suggérerait de transférer dans les rangs de la SQ tous les policiers municipaux des villes de moins de 100 000 habitants.

Le ministère de la Sécurité publique du Québec, selon certaines sources, serait favorable à une telle réforme. On prétend que l’uniformisation et la professionnalisation du métier en seraient bonifiées.

Mais quel réel avantage en découlerait ? Plusieurs municipalités de moins de 50 000 habitants se plaignent déjà des services de la SQ sur leurs territoires. Cela diminue les coûts associés au maintien de l’ordre public, mais la présence policière est moins visible et, par le fait même, moins efficace.

Il semble évident qu’advenant cette éventualité, la SQ négligera les rues de quartier afin de se concentrer sur les principaux axes routiers. Aussi, il y a le problème des délais d’intervention, car les QG locaux de la Sûreté du Québec vont desservir des territoires plus vastes.

Au niveau éthique, la possibilité d’un tel regroupement soulève des questions. On se souvient de l’affaire Montebello, dans laquelle la SQ a été prise les « culottes à terre » avec son infiltration maladroite de la troupe de manifestants pacifiques. Suite à cet incident qui a confirmé les tactiques douteuses de la SQ, on ne devrait même pas songer à étendre le mandat de ce service de police.

Autre risque à envisager : une perte du contrôle interne des policiers. La présence d’autre corps de police sur le territoire provincial permet un contrepoids assurant la population d’une transparence policière. Si la SQ domine l’ensemble du Québec, il est possible qu’on cherche à camoufler des abus, des bavures ou des tentatives de corruption afin de ne pas entacher le service.

En somme, ce projet d’unification des forces d’ordre public à l’avantage de la SQ dans une majorité des municipalités du Québec est une mauvaise idée. Les monopoles ne sont pas à encourager, particulièrement en ce domaine. S’il est adopté, on se rapprocherait de plus en plus d’un véritable État policier.


Article trouvé sur l'excellent média citoyen québécois


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