Discours haineux dans les médias qui contreviennent au code de déontologie des journalistes du Québec
Je constate que plusieurs journalistes d'importants médias au Québec entretiennent des discours haineux et ostracisant envers une partie de la population du Québec, pouvant inciter à la division, l'intolérance, la radicalisation et ultimement à la violence. Je crains énormément cette tendance marquée et les conséquences désastreuses qu'elle pourrait avoir, qui est une constante historique.
Le pouvoir des médias vient avec une responsabilité importante, dont celle d'éviter la polarisation dans la société. Il est particulièrement inquiétant que les actions destructrices de certaines personnes ou certains groupes alimentent des stéréotypes et incitent à la radicalisation « réciproque » à la violence chez des personnes ou des groupes opposants. Cette dynamique peut avoir pour effet d'aggraver les divisions et les griefs à plus grande échelle.
Il est important de reconnaître que la radicalisation, ou le fait d'avoir des pensées radicales, n'est pas illégal ou nécessairement problématique en soi. La Constitution canadienne, en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés, protège la liberté de pensée, de croyance, d'opinion et d'expression des Canadiens.
La radicalisation menant à la violence se produit lorsqu'une personne ou un groupe met de l'avant des idées extrêmes, et commence à croire qu'il devrait recourir à la violence pour soutenir ses idées et croyances ou pour les faire avancer. Cette violence peut être autant verbale, psychologique que physique. Ces croyances peuvent englober un large éventail d'idéologies, dont des idéologies politiques, religieuses ou médicales.
Voici quelques exemples de langage haineux qui est employé dans les journaux, envers une partie de la population :
- "imbécillité crasse"
- "faut-il être con pour croire à ces sottises" et que "une personne qui croit ce genre de choses est prête à tout"
- "combattants ignares" .. "dégageant ainsi l’odeur nauséabonde de l’antisémitisme"
- "ce sont les propos orduriers que tiennent ces Québécois errants sur la pandémie actuelle, sur la science en général et inévitablement sur la démocratie dont ils abusent" (des gens accusés sommairement de tenir des propos orduriers et d'abuser la démocratie??)
- "qu’ils n’ont de cesse d’essuyer leurs pieds vaseux sur la liberté de la majorité des Québécois"
- "Toutes leurs offenses et leur mépris pour les morts, les malades, pour les familles..." et "nous blessent collectivement"
- "que le Québec contenait en son sein des énergumènes qui rêvaient de renverser les assises mêmes de notre société"
- "Les Maxime Bernier et autres psycho- exacerbés et irrationnels réussissent à pousser la liberté d’expression démocratique jusqu’à ses limites"
- "ils revendiquent au fond le droit de ... tuer leurs semblables en les contaminant"
Sources :
https://www.journaldemontreal.com/2021/08/16/la-menace-des-antivax
https://www.journaldemontreal.com/2021/08/16/etoile-jaune-et-passeport-vaccinal
Ce langage et traitement médiatique est extrêmement préoccupant.
Le Code de déontologie des journalistes du Québec (https://cdn.ca.yapla.com/company/CPY9xhmJrXC8hpGUQ5ssMX3n/asset/files/10_12_Guide_en_vigueur.pdf) est très clair en ce sens:
Valeurs
fondamentales du journalisme
Les journalistes basent leur travail sur des valeurs fondamentales telles que
l’esprit critique qui leur impose de douter méthodiquement de tout, l’impartialité
qui leur fait rechercher et exposer les divers aspects d’une situation,
l’équité qui les amène à considérer tous les citoyens comme égaux devant la
presse comme ils le sont devant la loi, l’indépendance qui les
maintient à distance des pouvoirs et des groupes de pression, le respect du
public et la compassion qui leur font observer des normes de sobriété,
l’honnêteté qui leur impose de respecter scrupuleusement les faits, et l’ouverture
d’esprit qui suppose chez eux la capacité d’être réceptifs aux réalités qui
leur sont étrangères et d’en rendre compte sans préjugés.
Opinions personnelles
Les journalistes doivent départager soigneusement ce qui relève de leur
opinion personnelle, de l’analyse et de l’information factuelle afin de ne
pas engendrer de confusion dans le public. Les journalistes s’en tiennent avant
tout au compte rendu précis des faits. Dans les genres journalistiques comme les
éditoriaux, les chroniques et les billets ou dans le journalisme engagé,
où l’expression des opinions prend une large place, les journalistes doivent
tout autant respecter les faits.
Droits de la personne
Les
journalistes doivent accorder un traitement équitable à toutes les personnes de
la société. Les
journalistes peuvent faire mention de caractéristiques comme la race, la
religion, l’orientation sexuelle, le handicap, etc. lorsqu’elles sont
pertinentes.
Mais ils doivent en
même temps être sensibles à la portée de leurs reportages. Ils doivent éviter
les généralisations qui accablent des groupes minoritaires, les propos
incendiaires, les allusions non pertinentes à des caractéristiques
individuelles, les préjugés et les angles de couverture systématiquement
défavorables qui pourraient attiser la discrimination. Ils seront
particulièrement attentifs à ce qui pourrait provoquer des réactions racistes,
sexistes, homophobes, etc.
Il est temps que ces "journalistes" soient retirés de leurs tribunes pour éviter de graves conséquences dans notre société qui vont en découler.
FM
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