Réchauffement planétaire : Façonner les données climatiques et techniques de modification du climat - par Michel Chossudovsky
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Réchauffement planétaire : Façonner les données climatiques et techniques de modification du climat - par Michel Chossudovsky
Réchauffement planétaire : « Façonner les données climatiques pour concorder avec la politique »
- par Michel Chossudovsky - 2009-12-07
Exclues de l’ordre du jour à Copenhague, les techniques de modification de l’environnement et d’altération du climat
- par Michel Chossudovsky - 2009-12-09
Ni les gouvernements, ni les groupes d'action écologique, n’ont évoqué la question de la « guerre météorologique » ou « techniques de modification environnementale (ENMOD) » à usage militaire.
Plus de 15 000 personnes se réuniront à Copenhague pour COP15 : la 15e Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Des délégations officielles de 192 pays se mêleront aux représentants de grandes sociétés multinationales, dont Royal Dutch Shell et British Petroleum. Les représentants d’organisations environnementales et de la société civile seront également présents. (Parties et observateurs).
Il est prévu que des chefs d’État et de gouvernement seront présents pour la dernière partie de l’événement. (Voir The essentials in Copenhagen - COP15 United Nations Climate Change Conference Copenhagen 2009)
Il convient de noter que les décisions et orientations clés du COP15 avaient déjà été conclues au Sommet mondial des affaires sur le changement climatique (SMACC) qui s’est tenu en mai à Copenhague, six mois avant COP15.
Le SMACC a réuni certains des plus éminents dirigeants d’entreprise et leader mondiaux, dont Al Gore et le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon. (The World Business Summit on Climate Change, inclut une webémission)
Les résultats de ces consultations de haut niveau ont été transmis au gouvernement danois ainsi qu’aux gouvernements des États membres participants. Un soi-disant résumé sommaire pour les responsables a été rédigé par PricewaterhouseCoopers LLP pour le compte des dirigeants d’entreprise ayant participé à l’événement. Ce rapport a peu à voir avec la protection environnementale. Il consiste largement en un programme motivé par le profit, lequel utilise le consensus du réchauffement climatique comme justification. (Pour connaître les détails, voir Climate Council: The World Business Summit on Climate Change)
« L’ambition sous-jacente au Sommet était d’aborder les défis jumeaux des changements climatiques et de la crise économique. Les participants au Sommet ont examiné comment ces risques peuvent être transformés en opportunité si le milieu des affaires et les gouvernements travaillent ensemble et quelles politiques, quels incitatifs et quels investissements stimuleront le plus efficacement une croissance à faibles émissions de carbone » (Copenhagen Climate Council)
À la fois les gouvernements, les dirigeants d’entreprise et la communauté des organisations non gouvernementales (ONG) maintiennent que le programme de la Conférence sur le changement climatique (7-18 décembre 2009) est « l’un des rassemblements les plus significatifs de l’histoire. On dit de cette conférence qu’elle constitue l’accord le plus complexe et le plus crucial que le monde ait jamais vu ».
On proclame que les émissions de CO2 sont la seule et la plus importante menace pour le futur de l’humanité.
Le point central de la Conférence porte sur des questions strictement environnementales. On ne mentionne pas la « guerre » mondiale – c’est-à-dire la guerre menée par les États-Unis et l’OTAN et ses conséquences environnementales désastreuses.
On ne mentionne pas l’usage préemptif d’armes nucléaires comme instrument d’« établissement de la paix ».
On n’en mentionne pas, à titre d’élément d’un débat environnemental, les retombées radioactives résultant des bombes nucléaires humanitaires du Pentagone. Les armes nucléaires tactiques, selon l’opinion scientifique commandée par le Pentagone sont « sécuritaires pour les populations environnantes »
On ne mentionne pas la « guerre météorologique » ou les « techniques de modification de l’environnement » (CNMOD), ni la guerre climatique.
Dans le débat sur les changements climatiques, on ne fait aucune mention du projet 2025 de l’Armée de l’air étatsunienne intitulé « Owning the Weather » (Posséder la météo), à des fins militaires. (Voir FAS, AF2025 v3c15-1 | Weather as a Force Multiplier: Owning... | (Ch 1) et SPACE.com -- U.S. Military Wants to Own the Weather)
Malgré un vaste corpus de connaissances scientifiques, la question de manipulations climatiques délibérées à des fins militaires ne fait plus partie du programme de l’ONU sur le changement climatique. Elle était cependant à l’ordre du jour au Sommet de Rio en 1992. (Voir Michel Chossudovsky, Environmental Warfare and Climate Change, Global Research, 27 novembre 2005 et, du même auteur, Weather Warfare: Beware the US military’s experiments with climatic warfare, The Ecologist, décembre 2007)
Le CO2 est le logo qui décrit la crise mondiale. Aucune autre variable n’est examinée.
Par ailleurs, aucune politique antipollution atmosphérique significative visant les émissions de CO2 ne peut être formulée comme objectif à part entière, puisque la réduction des émissions de CO2 est subordonnée au consensus du réchauffement planétaire.
Les mots « pauvreté », « chômage » et « maladies » résultant d’une dépression économique mondiale ne sont pas une question d’emphase, car les sources financières officielles mentionnent sans équivoque que « la récession économique est terminée ».
Et la guerre au Moyen-Orient et en Asie centrale n’est pas une guerre mais « une opération humanitaire dirigée contre les terroristes et les États voyous ».
La vraie crise
Le sommet de Copenhague sert non seulement de puissants intérêts d’entreprises, lesquelles ont des intérêts dans le système mondial d’échange de droits d’émission de carbone valant plusieurs milliards de dollars, il sert également à détourner l’attention du public de la dévastation résultant de la « vraie crise » sous-jacente au processus de mondialisation économique et à une guerre sans frontières dictée par le profit, que le Pentagone appelle « la longue guerre ».
Nous sommes au carrefour de la crise la plus sérieuse de l’histoire moderne. La guerre et la dépression économique constituent la vraie crise. Pourtant, à la fois les gouvernements et les médias ont dirigé leur attention sur la dévastation environnementale causée par les émissions de CO2, que l’on affirme être la plus grande menace pour l’humanité.
Le très lucratif système d’échange de droits d’émission de carbone
Le système d’échange de droits d’émission de carbone est un fructueux filon de plusieurs milliards de dollars pour l’establishment financier. Les enjeux sont extrêmement élevés et les divers groupes de pression travaillant pour le compte de Wall Street se sont déjà positionnés.
Selon un récent reportage « le marché du carbone pourrait devenir deux fois plus important que le vaste marché du pétrole, d’après la nouvelle catégorie de joueurs de la City transigeant des émissions de gaz à effet de serre par le système d’échange de droits d’émission de carbone […] La rapidité de cette croissance dépendra de l’approbation ou non d’une économie à faibles émissions de carbone au sommet de Copenhague, mais Ager affirme que peu importe ce qu’il arrive, des projets tel l’ETS (Emissions Trading Scheme, marché du carbone) se développeront à travers le monde ». (Terry Macalister, Carbon trading could be worth twice that of oil in next decade, The Guardian, 28 novembre 2009)
Les grands conglomérats financiers impliqués dans le commerce des dérivés, dont JP Morgan Chase, Bank America Merrill Lynch, Barclay's, Citi Bank, Nomura, la Société Générale, Morgan Stanley et Goldman Sachs prennent part activement aux échanges de droits d’émission de carbone. ( FACTBOX: Investment banks in carbon trading | Reuters, 14 septembre 2009)
La légitimité de ce système d’échange repose sur la légitimité du consensus du réchauffement climatique, lequel voit les émissions de CO2 comme la seule menace environnementale. Et pour Wall Street, le système d’échange de droits d’émission de carbone est un filet de sécurité profitable et opportun permettant le transfert de milliards de dollars dans les poches d’une poignée de conglomérats.
« Tous les établissements financiers de Londres et New York ont mis en place des opérations d’échange de droits d’émission de carbone. De très gros montants dansent dans leurs têtes et ils en ont besoin pour remplacer la "richesse" qui s’est évaporée dans l’effondrement immobilier. Louis Redshaw, chef des marchés environnementaux chez Barclays Capital a confié au New York Times que "le marché du carbone sera le plus grand de tous" Barclays croit que l’actuel marché du carbone d’une valeur de 60 milliards de dollars pourrait atteindre 1 billion de dollars en l’espace d’une décennie. Il y a quatre ans, M. Redshaw un ancien négociateur en électricité, n’arrivait pas à trouver personne pour lui parler du carbone ». (Mark Braly, The Multibillion Dollar Carbon Trading, RenewableEnergyWorld.com, 5 mars 2008)
La base de données du réchauffement climatique
Le consensus du réchauffement climatique est-il basé sur des données fiables?
Il existe des indices démontrant qu’à la fois les concepts et les données sur la température et les émissions de gaz à effet de serre incluant le CO2 ont été ajustés et modelés pour cadrer avec le programme du Groupe d’experts de l’ONU sur l’évolution du climat (GIEC).
Depuis plusieurs années on questionne les affirmations du GIEC, incluant la base données. (Voir Le dossier de Global Research sur les changements climatiques : Archive de plus de 100 articles en anglais)
Dans des reportages, de nombreux scientifiques éminents ont fait une analyse critique du consensus sur les changements climatiques.
À cet égard, on a résolument tenté de faire taire les critiques, comme le mentionne dans ses écrits le météorologue du Massachusetts Institute of Technology (MIT) Richard S. Lindzen (Voir Richard Lindzen, Climate of Fear: Global-warming alarmists intimidate dissenting scientists into silence, Global Research, 7 avril 2007)
Les scientifiques qui ont une opinion différente de l’alarmisme ont vu leurs fonds de subvention disparaître, leur travail tourné en ridicule et se sont vus étiquetés comme étant des laquais des industries, des scientifiques ratés de seconde main ou pire encore. Par conséquent, les mensonges à propos des changements climatiques gagnent en confiance même s’ils contredisent la science qui leur sert supposément de base.
Le « Climategate » et le scandale des courriels
En novembre 2009 à peine quelques semaines avant l’inauguration du sommet de Copenhague, on a révélé une grande base de données de plus de 3000 échanges de courriels entre des scientifiques et des chercheurs clés étudiant les changements climatiques.
Bien que les courriels ne prouvent pas que la base de données en entier a été falsifiée, ils démontrent néanmoins une malhonnêteté scientifique et de la tromperie de la part de plusieurs éminents scientifiques directement liés au GIEC.
Les courriels suggèrent que les données ont été modelées dans le but de soutenir un programme de politiques prédéterminé. « Façonner les données climatiques pour concorder avec la politique » ("Fixing the climate data to fit the policy") est le modus operandi comme le révèlent les courriels des scientifiques haut placés en lien direct avec le travail du GIEC.
Les médias britanniques ont reconnu que les scientifiques étaient résolus à manipuler les données sur les changements climatiques et à exclure les critiques :
[Les commentaires en dessous des citations sont du Telegraph].
De : Phil Jones. À : Many. 16 nov. 1999
« Je viens de terminer le truc de Mike's Nature [le journal scientifique] consistant à ajouter les vraies températures à chaque série pour les 20 dernières années (c’est-à-dire à partir de 1981) et à partir de 1961 pour celui de Keith pour cacher le déclin. »
Les critiques citent ce qui précède comme étant une preuve que les données ont été manipulées pour masquer le fait que les températures planétaires baissent. Le professeur Jones affirme que la signification de « truc » a été mal interprétée.
De : Phil Jones À : Michael Mann (Pennsylvania State University). 8 juillet 2004
« Je ne peux imaginer aucun de ces deux documents dans le prochain rapport du GIEC. Kevin et moi les tiendront à l’écart d’une manière ou d’une autre – même si nous devons redéfinir ce qu’est la littérature évaluée par des pairs ! »
Le GIEC est l’organisme de l’ONU chargé de surveiller les changements climatiques. Les scientifiques ne voulaient pas considérer des études qui contestent la vision voulant que le réchauffement climatique soit réel et d’origine humaine.
De : Kevin Trenberth (US National Center for Atmospheric Research). À : Michael Mann. 12 oct. 2009
« Le fait est que nous ne pouvons pas justifier l’absence de réchauffement en ce moment et cette impossibilité constitue un travestissement […] Notre système d’observation est inadéquat. »
Le professeur Trenberth semble accepter un argument clé des sceptiques du réchauffement climatique, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de preuve que les températures ont augmenté dans les 10 dernières années.
De : Phil Jones. À : Many. 11 mars 2003
« Je vais envoyer un courriel au journal pour leur dire que je n’ai plus rien à voir avec celui-ci jusqu’à ce qu’ils se débarrassent de cet ennuyeux rédacteur en chef. »
Le professeur Jones semble faire du lobbying pour le renvoi de l’éditeur de Climate Research, un journal scientifique ayant publié des articles minimisant l’importance des changements climatiques.
De : Phil Jones. À : Michael Mann. Date: 29 mai 2008
« Pouvez-vous supprimer tous les échanges de courriels que vous pourriez avoir eu avec Keith concernant AR4? Keith fera de même.
Les sceptiques des changements climatiques ont tenté de recourir aux Lois d’accès à l’information afin d’obtenir des données climatiques brutes soumises à un rapport du GIEC connu sous le nom de AR4. Les scientifiques ne voulaient pas que leurs échanges de courriels sur les données soient rendus publics.
De : Michael Mann. À : Phil Jones et Gabi Hegerl (University of Edinburgh). Date: 10 août 2004
« Phil et moi devront probablement réagir à davantage de foutues critiques de ces idiots dans un futur rapproché. »
Les scientifiques ne font aucun effort pour cacher leur mépris envers les sceptiques des changements climatiques qui demandent davantage d’informations sur leur travail.
(Courriels de University of East Anglia : les citations les plus controversées -- Telegraph, 23 novembre 2009).
La liste complète des courriels controversés peut être consultée au Alleged CRU Emails - Searchable publiés par eastangliaemails.com.
Ce qu’il y a de significatif est que les auteurs des courriels sont directement impliqués dans le GIEC :
« [Il s’agit] du petit groupe de scientifiques qui ont été, depuis des années, plus influents que quiconque pour sonner l’alarme dans le monde entier à propos du réchauffement climatique, surtout en raison du rôle qu’ils jouent au cœur du GIEC. »
Le professeur Philip Jones, directeur du Climate Research Unit (CRU), est en charge des deux séries de données clés utilisées par le GIEC pour la formulation de ses rapports. En raison de ses liens avec le Hadley Centre, qui fait partie du Met Office britannique (service national britannique de météorologie), lequel sélectionne la plupart des contributeurs scientifiques clés du GIEC, son registre des températures planétaires est le plus important des quatre séries de données de température sur lesquelles se fient le GIEC et les gouvernements—surtout pour leurs prédictions voulant que la planète se réchauffe jusqu’à des niveaux catastrophiques, à moins que l’on dépense des billions de dollars pour l’éviter.
Le Dr Jones est également un acteur principal du groupe tissé serré de scientifiques états-uniens et britanniques responsable de la promotion de cette représentation des températures planétaires véhiculée par le graphique du « bâton de hockey » de Michael Mann. Ce graphique a inversé l’histoire du climat il y a 10 ans en démontrant que, après 1000 ans de déclin, les températures mondiales ont récemment atteint leurs niveaux les plus élevés de l’histoire depuis que ces données sont enregistrées. (Prof. Christopher Booker, Climate Change: This is the Worst Scientific Scandal of our Generation, The Telegraph, 28 novembre 2009)
L’un des courriels controversés du Dr Jones (publiés par eastangliaemails.com) met en évidence la manipulation délibérée des données.
Chers Ray, Mike et Malcolm,
Lorsque Tim aura un diagramme ici nous l’enverrons soit plus tard aujourd’hui ou à la première heure demain.
Je viens de terminer le truc de Mike's Nature [le journal scientifique] consistant à ajouter les vraies températures à chaque série pour les 20 dernières années (c’est-à-dire à partir de 1981) et à partir de 1961 pour celui de Keith pour cacher le déclin. Les séries de Mike comprennent les valeurs terrestres et marines annuelles alors que les deux autres comprennent les NH de la terre de 20N (NH land N of 20N) d’avril à septembre. Les deux derniers sont réels pour 1999, alors que l’estimation pour 1999 pour les NH combinés est de +0.44C wrt par rapport à 61-90. L’estimation mondiale pour 1999 avec les données jusqu’en octobre est de +0.35C cf. 0.57 pour 1998.
Merci pour les commentaires Ray.
Aurevoir
Phil
Prof. Phil Jones
Climatic Research Unit Telephone +44 xxx xxxx xxxx
School of Environmental Sciences Fax +44 xxx xxxx xxxx
University of East Anglia
Norwich Email p.jones@xxxxxxxxx.xxx
NR4 7TJ
UK
Source: Alleged CRU Emails - Searchable publié par eastangliaemails.com
Enquête du Congrès des États-Unis
À peine deux semaines avant l’inauguration du sommet de Copenhague, le Congrès états-unien enquête maintenant sur les « courriels du réchauffement climatique » :
« Le Congrès des États-Unis a commencé à enquêter sur les scientifiques dont les courriels et les documents ont été piratés, afin de voir si leurs théories du réchauffement planétaire ont déformé la vérité derrière la cause des changements climatiques.
Les enquêteurs ont commencé à « étudier » les 1079 courriels et plus de 3800 documents que des pirates informatiques ont volé la semaine dernière au Climate Research Unit (CRU) à l’Université East Anglia au Royaume-Uni, a déclaré le représentant de la Californie Darrel Issa au Wall Street Journal.
Certains des courriels et des fichiers qui ont fui – mis en ligne sur des sites comme www.Wikileaks.org et www.EastAngliaEmails.com – démontrent des tensions croissantes entre les scientifiques et les sceptiques. D’autres sont des annonces triviales de futures conférences ou de voyages de recherche.
Selon son site web, le représentant James Inhofe de l’Oklahoma a dit lundi que la correspondance qui a coulé suggère que les chercheurs ont « truqué les données scientifiques pour donner l’impression que dans cette affaire, la science était établie, alors que tout le long, bien sûr, nous savions qu’elle ne l’était pas ».
Le Conseiller scientifique de la Maison-Blanche John Holdren a lui aussi fait l’objet d’une enquête, après qu’un de ses courriels écrit en 2003 à Michael Mann du Pennsylvania State University a été piraté.
« Je suis heureux de m’en tenir à ma contribution à cet échange. Je crois que quiconque lit en entier ce que j’ai écrit considérera qu’il s’agit d’un traitement sérieux et équilibré de la question du "fardeau de la preuve" dans des situations où la science relative à la politique publique est contestée »
Entre-temps, l’Université d’East Anglia a affirmé qu’elle coopérerait avec la police et procéderait à sa propre enquête interne. L’université a publié une déclaration qualifiant la révélation de « malveillante » et affirmant qu’elle aide la police dans son enquête.
La déclaration cite également M. Jones, le directeur du CRU, expliquant son courriel de novembre 1999, lequel disait : « Je viens de terminer le truc de Mike's Nature [le journal scientifique] consistant à ajouter les vraies températures à chaque série pour les 20 dernières années (c’est-à-dire à partir de 1981) et à partir de 1961 pour celui de Keith pour cacher le déclin. »
M. Jones a dit que le terme « truc » était utilisé de façon « familière en signifiant quelque chose de brillant » et qu’il est « ridicule de suggérer qu’il fait référence à quoi que ce soit d’inconvenant ».
Les données divulguées arrivent seulement deux semaines avant le début de la conférence de l’ONU sur le climat à Copenhague qui se tient du 7 au 18 décembre et où 192 pays se rencontreront pour discuter d’une solution destinée à réduire les émissions planétaires de dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre. (International Business Times, 24 novembre 2009)
Pendant ce temps, la « communauté internationale » (appuyée par les médias dominants) a lancé une contre-offensive, accusant les critiques de mener une campagne de diffamation :
La semaine dernière le président du GIEC, Rajendra Pachauri, a soutenu les conclusions de 2007 de son groupe d’experts. Cette étude constitue la base d’une réaction mondiale pour le climat, incluant les cibles d’émission de carbone proposées cette semaine par la Chine et les États-Unis.
Jusqu’à maintenant, les scientifiques travaillant sur le climat ne disent rien des courriels divulgués [qui] invalident le fait que les preuves du changement climatique sont solides. En fait, une nouvelle étude dans la revue Science démontre que la calotte glaciaire fond à un rythme plus rapide que ce qui avait été prévu il n’y a que quelques années.
Lors d’un appel téléconférence avec des journalistes cette semaine, un des scientifiques dont les courriels ont fuit, le paléoclimatologue du Pennsylvania State University Michael Mann, a déclaré que « peu importe comment les courriels sont sélectionnés » il n’y a « absolument rien dans aucun des courriels qui questionne le niveau élevé du consensus sur le changement climatique ».
Il s’agit d’une « campagne de détraction pour distraire le public », a ajouté M. Mann, un co-auteur du Diagnostic de Copenhague, le rapport sur les changements climatiques publié cette semaine avant le sommet de Copenhague. « Ceux qui s’opposent à une action pour le climat n’ont tout simplement pas la science de leur côté », a-t-il lancé.
Le professeur Trevor Davies du CRU d’East Anglia a qualifié les données volées du dernier exemple d’une campagne destinée « à détourner l’attention d’un débat rationnel » sur les changements climatiques avant le sommet de Copenhague. (As Copenhagen summit nears, ‘Climategate’ dogs global warming debate | csmonitor.com, Christian Science Monitor, 28 novembre 2009, c’est l’auteur qui souligne)
Toutefois, ce qu’il y a de significatif à propos de cette contre-offensive est que l’authenticité des courriels n’a pas été contestée par les scientifiques du GIEC.
Les scientifiques ne disent pas « nous ne l’avons pas fait ». Ils disent que le consensus sur les changements climatiques tient, indépendamment des gestes qu’ils ont posés d’une part pour manipuler les données de façon sélective et d’autre part pour exclure les critiques du débat scientifique sur le changement climatique.
Quelle est la position des organisations environnementales et de celles de la société civile?
Les organisations de la société civile se mobilisent actuellement dans le but de faire pression sur les délégations gouvernementales officielles :
« Il y a deux ans, lors d’une précédente conférence à Bali, tous les gouvernements des Nations Unies se sont mis d’accord pour un calendrier qui garantirait une entente solide sur le climat avant la conférence de Copenhague. Le fait de ne pas atteindre cet objectif a des implications énormes, voire impensables. Tournez-vous vers le film de nos grands partenaires –L’Ère de la stupidité – si vous avez besoin de vous convaincre des raisons.
Lors de la rencontre – à laquelle les chefs des grands États devraient participer dans les trois derniers jours – les participants tenteront d’arriver à un accord extrêmement complexe sur la réduction des émissions de carbone, en fournissant du financement pour l’atténuation des impacts et l’adaptation, et appuyer le transfert de technologie du Nord au Sud.
Il s’agit d’une étape importante de l’histoire, une étape où la société civile doit s’exprimer d’une seule voix pour demander un accord juste, ambitieux et contraignant. Nous sommes prêts, mais nous devons faire savoir aux dirigeants que le monde, lui aussi est prêt. L’êtes-vous? (COP-15 Copenhagen Climate Conference | TckTckTck)
Quelle position prennent les activistes de la société relativement au scandale des courriels sur les changements climatiques?
Ces organisations de la société civile, dont bon nombre d’entre elles sont financées par d’importantes fondations et des gouvernements, continuent-elles de cautionner sans réserves le consensus du réchauffement planétaire?
Le World Wildlife Fund (WWF) et Greenpeace font partie des diverses organisations civiles clés qui promeuvent le programme de Copenhague. Leur position demeure inchangée.
Les organisations environnementales demandent une réduction des émissions de CO2, non pas dans le but de s’attaquer à la pollution, mais comme instrument pour renverser le processus de réchauffement planétaire. Pour bon nombre de ces organisations, la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) est la « bible ». On ne peut la contester même si la base de données qui confirme le consensus du réchauffement planétaire s’avère discutable ou controversée.
Alors que les groupes de pression des ONG dominantes, dont Greenpeace et le WWF, continuent d’appuyer le consensus, il existe un petit mouvement grandissant qui conteste la légitimité du programme COP15 du sommet de Copenhague, tout en accusant le GIEC de manipuler les données. Cette manipulation sert également le système d’échange de droits d’émission de carbone, motivé par le profit.
Le Sommet Alternatif : le KlimaForum09
Les ONG se rencontreront lors d’un sommet parallèle, le KlimaForum09. Plus de 10 000 personnes par jour y sont attendues.
Les grandes ONG internationales et les groupes environnementaux y seront, incluant Les Ami(e)s de la Terre et Campaign against Climate Change, parmi d’autres.
Le Klimaforum09 servira à finaliser l’ébauche d’une déclaration qui « mettra en œuvre une vision d’une société mondiale plus juste, [tout en] mettant l’accent sur le besoin d’apporter des changements substantiels dans les structures économiques et sociales de la société afin de relever les défis du réchauffement climatique et de la souveraineté alimentaire ». (Voir Declaration · Klimaforum09)
Alors qu’il existe une opposition féroce au système d’échange de droits d’émission de carbone au sein de la communauté des ONG, le Sommet alternatif ne contestera pas le consensus du réchauffement planétaire et sa base de données sous-jacente. (All events·Klimaforum09).
Tandis que des voix critiques actives émergeront des diverses sessions du Forum alternatif, l’enveloppe organisationnelle du KlimaForum09 demeure conciliante avec le programme officiel. À plusieurs égards, la rhétorique des organisateurs danois du KlimaForum09 concorde avec celle du gouvernement hôte du sommet officiel, lequel finance aussi incidemment le sommet alternatif. (Political Platform · Klimaforum09"). Cela signifie que les frontières de la dissidence au sein du sommet alternatif ont été soigneusement définies.
Il ne peut y avoir de réel activisme à moins que les mensonges et les manipulations sous-jacentes aux activités du GIEC de l’ONU, dont la base de données et le système de plusieurs milliards de dollars d’échange de droits d’émission de carbone motivé par le profit soient révélés, débattus et compris.
Article original en anglais « Global Warming: "Fixing the Climate Data around the Policy" », publié le 30 novembre 2009.
Traduction : Julie Lévesque pour Mondialisation.ca.
Michel Chossudovsky est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur d'économie à l'Université d'Ottawa. Il est l'auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre et de la Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (best-seller international publié en 12 langues).
L’expression « techniques de modification environnementale » s’applique à toute méthode visant à modifier, par manipulation délibérée des processus naturels, la dynamique, la composition ou la structure de la Terre, notamment ses biotopes, sa lithosphère, son hydrosphère et son atmosphère ou l'espace extra-atmosphérique. (Convention on the Prohibition of Military or Any Other Hostile Use of Environmental Modification Techniques, Nations Unis, Genève, 18 mai 1977)
« La guerre environnementale est définie comme la modification intentionnelle ou la manipulation de l'écologie naturelle, tel que le climat et la météo, les systèmes terrestres comme l'ionosphère, la magnétosphère, le système des plaques tectoniques, et/ou le déclenchement d’événements sismiques (tremblements de terre) afin de provoquer intentionnellement la destruction physique, économique et psychosociale d'un objectif géophysique ou d’un site habité, dans le cadre de la guerre stratégique ou tactique. » (Eco News)
« [La modification de la météo] offre aux belligérants d’une guerre un large éventail d'options possibles pour vaincre ou contraindre l’adversaire... La modification du temps fera partie intégrante de la sécurité nationale et internationale, et pourrait se faire de manière unilatérale... Elle pourrait avoir des applications offensives et défensives, et même être utilisée à des fins de dissuasion. La capacité de créer des précipitations, du brouillard et des tempêtes sur terre ou de modifier la météo spatiale... et de produire des conditions météorologiques artificielles, fait partie d'un ensemble de techniques [militaires] intégrées. » (US Air Force document AF 2025 Final Report)
Les dirigeants du monde se réunissent à Copenhague en décembre 2009, dans le but de parvenir à un accord sur le réchauffement mondial. Le débat sur le changement climatique se concentre sur l’impact des émissions de gaz à effet de serre et les mesures visant à réduire les émissions de CO2 d’origine humaine, en vertu du Protocole de Kyoto.
Le consensus implicite est que les émissions de gaz à effet de serre sont la seule cause de l'instabilité climatique. Ni les gouvernements, ni les groupes d'action écologique, n’ont évoqué la question de la « guerre météorologique » ou « techniques de modification environnementale (ENMOD) » à usage militaire. Malgré le vaste corpus de connaissances scientifiques, la question de la manipulation du climat à des fins militaires a été exclue de l'ordre du jour des Nations Unies sur le changement climatique.
Avec une extraordinaire prévoyance, John von Neumann avait constaté ceci à l'apogée de la guerre froide (en 1955) :
« L'intervention dans le domaine atmosphérique et climatique... se déploiera à une échelle aujourd’hui difficile à imaginer... Cela interférera dans chaque relation de pays avec tous les autres, plus fortement que la menace de l’arme nucléaire ou que toute autre guerre pourrait le faire. » (Cité par Spencer Weart dans, Environmental Warfare: Climate Modification Schemes, Global Research, 5 décembre 2009)
En 1977, une Convention internationale, ratifiée par l'Assemblée générale des Nations Unies, a interdit « les techniques de modification de l’environnement, militaires ou à d’autres fins hostiles, ayant des effets étendus, durables ou graves. » (AP, 18 mai 1977). Les États-Unis et l'Union Soviétique étaient tous deux signataires de la Convention.
Guidé par le désir de consolider la paix,... et de préserver l'humanité du danger de l’usage de nouveaux moyens de guerre, (...) Considérant que l’usage militaire... de ces techniques [de modification environnementale] pourraient avoir des effets extrêmement préjudiciables au bien-être de l'homme, désireux d'interdire réellement l’usage militaire... des techniques de modification environnementale afin d'éliminer des menaces pour l'humanité... et affirmant leur volonté d'œuvrer à la réalisation de cet objectif, (...) Chaque État partie à la présente convention assume de ne pas s'engager dans le recours militaire... aux techniques de modification environnementale ayant des effets étendus, durables ou graves, comme moyen de destruction, de faire du tort ou des préjudices à tout autre État partie. (Convention on the Prohibition of Military or Any Other Hostile Use of Environmental Modification Techniques, Nations Unies, Genève, 18 mai 1977. Entrée en vigueur le 5 octobre 1978)
Cette Convention définit les « techniques de modification de l’environnement » comme celles s’appliquant à toute altération, par manipulation délibérée des processus naturels, de la dynamique, composition ou structure de la Terre, notamment de ses biotopes, sa lithosphère, son hydrosphère et son atmosphère ou de l'espace extra-atmosphérique. » (Environmental Modification Ban Faithfully Observed, Déclaration des États parties, Chronique des Nations Unies, juillet 1984, Vol. 21, p. 27)
La substance de la Convention de 1977 a été réaffirmée en termes très généraux dans la Convention-cadre sur le changement climatique (CCNUCC) signée au Sommet de la Terre en 1992 à Rio de Janeiro :
« Les États ont... conformément à la Charte des Nations Unies et aux principes du droit international, (...) la responsabilité de veiller à ce que les activités relevant de leur juridiction ou de leur contrôle ne créent pas des dommages dans l'environnement des autres États ou dans des régions au-delà des limites de leur juridiction nationale. » (UN Framework Convention on Climate Change, New York, 1992)
À la suite du Sommet de la Terre de 1992, la question de l’altération du climat à des fins militaires n'a jamais été soulevée lors des sommets ultérieurs sur le changement climatique et dans les réunions sous les auspices de la CCNUCC. Cette question a été effacée, oubliée. Elle ne fait plus partie du débat sur le changement climatique.
Pourtant, en février 1998, la Commission sur les affaires étrangères, la sécurité et la défense du Parlement européen a tenu des audiences publiques à Bruxelles à propos de l’installation de guerre météorologique développée aux États-Unis dans le cadre du programme HAARP.
La « Proposition de résolution » de la commission présentée au Parlement européen,
« considère que le projet HAARP (High Frequency Active Auroral Research Project), en raison de son impact général sur l'environnement, pose des problèmes globaux et demande que ses implications juridiques, écologiques et éthiques soient examinées par un organe international indépendant... ; [la commission] déplore que le gouvernement des États-Unis ait à maintes reprises refusé... pour apporter un témoignage sur les risques que comporte pour l'environnement et la population le projet HAARP... » (Parlement européen, Commission sur les affaires étrangères, la sécurité et la défense, Bruxelles, doc. N° A4-0005/99, 14 janvier 1999).
La demande de la commission, d'élaborer un « Livre blanc » sur l’incidence environnementale des activités militaires, a pourtant été rejetée avec désinvolture, au motif que la Commission européenne n'avait pas la compétence requise pour fouiller dans « les liens entre l'environnement et la défense. » Bruxelles se souciait d'éviter une confrontation avec Washington. (Voir le Rapport européen, 3 février 1999).
En 2007, à la suite de la publication et de la levée du sceau du secret de documents du gouvernement britannique aux Archives Nationales, le Daily Express a signalé que :
« Les documents [levés du sceau du secret] révèlent que les États-Unis, qui les ont menés sur le terrain, et l'Union Soviétique, ont des programmes militaires secrets dont l'objectif est la maîtrise du climat de la planète. Un scientifique se serait vanté du fait que, ‘’D'ici à 2025, les États-Unis disposeront de la météo’’.
...
Ces allégations sont traitées par les sceptiques comme de la théorie de conspiration délirante et des balivernes pour films de James Bond, mais toujours plus d’indices montrent que la frontière entre la science-fiction et la réalité est de plus en plus floue. Les Étasuniens admettent à présent que, pendant la guerre du Viêt-nam, dans une opération appelée Projet Popeye, ils ont investi 12 millions en cinq ans dans « l'ensemencement des nuages, » afin de créer délibérément de fortes pluies pour inonder les cultures de l’ennemi et détruire ses routes de logistique sur la piste Ho Chi Minh.
On prétend que les précipitations ont été augmentées d'un tiers dans les régions ciblées, faisant de l’arme de manipulation météorologique un triomphe. À l'époque, des fonctionnaires du gouvernement ont dit que la région était sujette à de fortes pluies. » (Weather War? Daily Express, 16 juillet 2007)
Tout en étant formellement confirmée par des documents officiels du gouvernement et de l'armée étasunienne, l’éventualité de la manipulation du climat ou de l’environnement dans le cadre d'un projet militaire n'a jamais été considérée comme pertinente dans le débat sur le climat. Les analystes militaires sont muets sur ce sujet. Les météorologistes n'enquêtent pas sur la question et les écologistes sont alignés sur le réchauffement climatique et le protocole de Kyoto.
Le Projet HAARP
Le High-Frequency Active Auroral Research Program (HAARP), sis à Gokona en Alaska, existe depuis 1992. Il fait partie d'une nouvelle génération d'armes sophistiquées, dépendantes de l’US Strategic Defense Initiative (SDI). Exploité par la société Space Vehicles Directorate de l’Air Force Research Laboratory, HAARP consiste en un système de puissantes antennes, capable de créer des « modifications locales contrôlées dans l'ionosphère [couche supérieure de l'atmosphère] :
HAARP a été présenté à l'opinion publique comme un programme de recherche scientifique et universitaire. Des documents militaires étasuniens semblent pourtant suggérer que l'objectif principal de HAARP est d’« exploiter l'ionosphère aux fins du ministère de la Défense. » (Voir Michel Chossudovsky, The Ultimate Weapon of Mass Destruction: "Owning the Weather" for Military Use, Global Research, 27 septembre 2004)
Sans se référer explicitement au projet HAARP, une étude de l'US Air Force oriente sur l'utilisation des « modifications ionosphériques induites » comme un moyen pour modifier les conditions météorologiques et perturber les communications ennemies et les radars. (Ibid)
HAARP a aussi la possibilité de déclencher des pannes d'électricité et de perturber le réseau électrique de régions entières :
« Mais Rosalie Bertell, la présidente de l'International Institute of Concern for Public Health, affirme que HAARP fonctionne comme ‘’un gigantesque appareil qui peut provoquer d'importantes perturbations dans l'ionosphère, ce qui crée non seulement des trous, mais de longues brèches dans la couche protectrice qui empêche les radiations mortelles [en provenance de l'espace sidéral] de bombarder la planète’’.
Le Docteur en physique Bernard Eastlund l'a appelé «le plus grand appareil de chauffage de l'ionosphère jamais construit». HAARP est présenté comme un programme de recherche par l'US Air Force, mais des documents militaires confirment que son objectif principal est «d'induire des modifications ionosphériques» en vue de modifier les conditions météorologiques et de perturber les communications et les radars.
Selon un rapport de la Douma d'État russe : «Les États-Unis projettent d’effectuer des expériences à grande échelle dans le cadre du Projet HAARP et de créer des armes capables de rompre les lignes de communication radio et les équipements installés sur les engins spatiaux et les fusées, de provoquer de graves incidents dans les réseaux électriques et dans les oléoducs et les gazoducs et d’avoir un impact négatif sur la santé mentale dans des régions entières».
L’analyse des déclarations émanant de l'US Air Force évoque en nous l'impensable : la manipulation clandestine des phénomènes météorologiques, des communications et des réseaux d'électricité comme arme de guerre mondiale, permet aux États-Unis de perturber et de dominer des régions entières. La manipulation météorologique est l'arme préventive par excellence. Elle peut être dirigée contre des pays ennemis ou des «pays amis» à leur insu et être utilisée pour déstabiliser les économies, les écosystèmes et l'agriculture. Elle peut également déclencher des ravages sur les marchés financiers et les marchés de produits. La perturbation dans l'agriculture créée une plus grande dépendance envers l'aide alimentaire et l’importation de grains de céréales de base des États-Unis et d'autres pays occidentaux. (Michel Chossudovsky, HAARP : La guerre climatique : Il faut se méfier des expérimentations de guerre climatique réalisées par le Pentagone, Mondialisation.ca, 4 juin 2008)
Les antennes du programme HAARP
L’analyse des déclarations émanant de l'US Air Force évoque l'impensable : comme arme de guerre mondiale, la manipulation secrète des phénomènes météo, des systèmes de communications et de distribution électrique, permet aux États-Unis de perturber et de dominer des régions entières du monde. Selon un rapport officiel de l’US Air Force :
« La modification de la météo offre aux belligérants d’une guerre un large éventail d'options possibles pour vaincre ou contraindre l’adversaire... Aux États-Unis, la modification de la météo fera probablement partie de la politique de sécurité nationale, avec des applications à la fois intérieures et internationales. Notre gouvernement mènera ce genre de politique en fonction de ses intérêts, à différents niveaux. » (emphase rajoutée, Air University of the US Air Force, AF 2025 Final Report :
csat.au.af.mil/2025/volume3/vol3ch15.pdf)
La COP15 de Copenhague
La manipulation du climat à des fins militaires est une menace potentiellement plus grande pour l'humanité que les émissions de CO2.
Pourquoi a-t-elle été exclue du débat à la 15ème Conférence sur le changement climatique de l’ONU (COP15), alors que la Convention des Nations Unies de 1977 précise très explicitement que « l’usage militaire ou à toutes autres fins hostiles de ces techniques peut avoir un effet extrêmement préjudiciable au bien-être de l’homme » ? (Convention on the Prohibition of Military or Any Other Hostile Use of Environmental Modification Techniques United Nations, Genève, 1977)
Pourquoi ce camouflage ?
Pourquoi les techniques de modification environnementale (ENMOD) ne sont pas débattues par la société civile et les organisations écologistes sous les auspices du KlimaForum09 du Forum Alternatif ?
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Articles apparentés (en anglais)
Spencer Weart, Environmental Warfare: Modification du climat Schemes, Global Research, 5 décembre 2009
Weather War?, Daily Express, 16 juillet 2007.
Michel Chossudovsky, Weather Warfare: Beware the US military’s experiments with climatic warfare, The Ecologist, décembre 2007.
Michel Chossudovsky,
Voir en PDF : Assemblée générale de l'ONU, Convention sur l'interdiction d'utiliser des techniques de modifications de l'environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles (10 décembre 1976):
http://www.un.org/french/documents/view_doc.asp?symbol=A/RES/31/72
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Article original en anglais: Excluded from the Copenhagen Agenda: Environmental Modification Techniques (ENMOD) and Climate Change, The manipulation of climate for military use, publié le 5 décembre 2009.
Traduction : Pétrus Lombard
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