L'Autre Monde 21 mai 2012 : L'élite financière/corporative-Charest/clan Desmarais déclare la guerre des classes au reste du Québec
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L'Autre Monde 21 mai 2012 : L'élite financière/corporative-Charest/clan Desmarais déclare la guerre des classes au reste du Québec
L'Autre Monde 21 mai 2012
120 min / Radio de l'UQAM, CHOQ FM
Nombre d'émission: 211 Diffusion en direct : Lundi à 15:00h
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Au programme cette semaine:
C'est en rendez-vous le lundi dès 15h pour l'émission la plus écoutée de CHOQ FM, la radio officielle de l'Université du Québec à Montréal !
***Hyperliens vers les sources des informations discutées sur l'émission d'aujourd'hui:
Projet de loi 78 :
Un véritable manifeste contre les libertés fondamentales de tous les citoyens
Québécois
Conflit étudiant - Appel à la Commission des droits
Conflit étudiant: Le Barreau du Québec formule de sérieuses inquiétudes à l’égard du projet de loi 78
Les historiens québécois dénoncent la loi 78
Conflit étudiant - Appel à la Commission des droits
Conflit étudiant: Le Barreau du Québec formule de sérieuses inquiétudes à l’égard du projet de loi 78
Les historiens québécois dénoncent la loi 78
«Une loi scélérate et une infamie», «une agression» rarement vue dans l’histoire du Québec
VIDÉO : Amir Khadir appelle à réfléchir à la désobéissance civile contre la Loi matraque
Quebec Students Mobilize Against Draconian Law Aimed at Breaking Four-Month Strike
Montreal bylaw vote on banning masks next Friday
The city of Montreal will adopt a bylaw next Friday making it illegal to wear a mask during a public demonstration.
Illegal to protect yourself from pepper spray.
Woman pepper sprayed at close range, loses her eyesight
A woman, who says she was blinded when a police officer used pepper-spray at close range, is speaking out for the first time.
Monique Hernandez has been blind since the Feb. 21 incident and doctors say she’ll probably never see again.
La Russie et le Québec restreignent les droits de
manifester de leurs citoyens
par Julie Lévesque
Mondialisation.ca, Le 20 mai 2012
« Il n'y a aucune
restriction dans notre pays à la tenue de manifestations. » Chef du parti au pouvoir Russie unie, Andreï Vorobev
« Le droit de manifester
est total, il n'est pas brimé. » Ministre québécoise de l’Éducation, des Loisirs et du
Sport Michelle Courchesne
Quelle
différence y a-t-il entre le Canada et la Russie lorsqu’il est question de
respecter cette liberté fondamentale si chère à la démocratie qu’est le droit
de manifester? Aucune, si l’on se fie aux nouvelles du 18 mai 2012. Dans la
province de Québec et en Russie, les partis aux pouvoir ont porté atteinte aux
libertés d’expression et d’association en présentant ce jour-là des projets de
loi légiférant les manifestations et prévoyant des amendes salées aux
organisateurs et participants. Dans les deux cas, l’opposition parlementaire a
contesté le geste du gouvernement au pouvoir.
Les
contestataires russes et québécois ont des revendications différentes. Les
Russes manifestent pour démontrer leur opposition générale au gouvernement de
Vladimir Poutine. Au Québec, les étudiants rejettent la hausse drastique de
75 % sur sept ans des droits de scolarité et manifestent depuis trois mois
déjà revendiquant une discussion sur ce sujet précis, demande rejetée
catégoriquement par le parti au pouvoir de Jean Charest.
Le
gouvernement du Québec (parti libéral) est devenu très impopulaire au
fil des années avec divers bâillons et l’accumulation de scandales de
corruption. Il a toutefois réussi à se bâtir un capital de sympathie en
adoptant la ligne dure envers les étudiants, dont les manifestations
quotidiennes et la répression policière dont elles ont fait l’objet ont eu
raison de la patience de bien des citoyens. Cependant, un récent sondage porte
à croire que les médias ont contribué à cette attitude citoyenne favorisant le
parti au pouvoir.
« Lois matraques »
Le parallèle
entre les deux approches antidémocratiques des gouvernements russe et québécois
à l’égard des manifestations est frappant. Étonnement, la loi québécoise,
adoptée le 18 mai, semble plus dure que le projet de loi russe toujours à
l'étude.
Voici ce que
l’on pouvait lire à ce sujet le 18 mai :
Russie
Le parti au pouvoir Russie unie veut imposer de lourdes amendes aux organisateurs ou
"participants actifs" de manifestations non autorisées, le
Parlement devant se prononcer mardi alors que l'opposition multiplie les
initiatives contre le régime de Vladimir Poutine.
Mais le parti au pouvoir Russie unie, majoritaire à la
Douma, a aussi entrepris d'adapter la
loi pour lutter contre les
rassemblements "illégaux", en déposant un projet de loi prévoyant des amendes allant jusqu'à un million de roubles (25.000 euros
[32 600$]) pour les organisateurs ou "participants actifs" à des
manifestations non autorisées.
"Ce sera une juste punition", a-t-il estimé
en ajoutant: "Il n'y a aucune
restriction dans notre pays à la tenue de manifestations". (Russie: le parti du président Poutine prévoit
d'énormes amendes pour les manifestants, Libération.fr, 18 mai 2012.)
Québec
[Le] projet
de loi spéciale [78 du gouvernement du Québec]
pour soumettre le mouvement de contestation des étudiants prévoit de sévères
amendes pour ceux qui
voudraient bloquer l'accès aux cégeps et aux universités […]
Avec sa loi
d'exception, Québec va jusqu'à circonscrire le droit de manifester […] On
prévoit que les organisateurs d'une
manifestation de plus de [50] personnes devront, 8 heures à l'avance,
communiquer leur itinéraire, la durée de leur rassemblement et les moyens de
transport qui seront utilisés pour s'y rendre.
Même ceux qui,
sans l'avoir organisée, y participent doivent s'assurer qu'elle correspond aux
renseignements fournis à la police. Celle-ci pourra même « ordonner un changement de lieu ou la modification de
l'itinéraire projeté » […]
On prévoit de très
lourdes amendes pour les contrevenants. Pour un individu, les sanctions
sont de 1000$ à 5000$ [765 à 3 800 euros] pour chaque jour d'infraction. Pour les organisateurs, un employé ou un
porte-parole d'association étudiante, l'amende s'élèvera de 7000$ à
35 000$ [7 355 euros à 26 800 euros] par jour. Les associations recevront des amendes de
25 000$ [19 000 euros] à 125 000$ [95 600 euros] par jour.
Pour toutes ces infractions, les amendes doubleront en cas de récidive. On prévoit que « quiconque » incite ou encourage
une autre personne à commettre une infraction visée par cette loi est aussi
passible des amendes prévues.
Le projet de loi précise que rien n'entrave le droit de grève des professeurs ou des
employés des établissements, conformément au Code du travail. En revanche,
il est interdit à leurs syndicats, à
leurs représentants et même à leurs membres de participer à des moyens de
pression liés au conflit avec les étudiants.
«Le droit de manifester est
total, il n'est pas brimé, a
répliqué [la ministre de l’Éducation, des Loisirs et du Sport Michelle
Courchesne. » (Tommy Chouinard, Loi spéciale: un changement
qui ne rassure pas l'opposition, La Presse, 18 mai 2012.)
Les réactions
fusaient de toutes parts lors de la publication du projet de Loi 78 contre
lequel la société civile s’est rapidement mobilisée. Pour la Commission des droits et libertés du Québec, ce projet de loi « soulève de
sérieuses inquiétudes relatives [à] la liberté d’opinion, la liberté
d’expression, la liberté de réunion pacifique et la liberté
d’association ». Amnistie internationale le qualifie de « dérive dans la protection des
droits fondamentaux ».
Les critiques du
bâtonnier du Québec, Me Louis Masson, Ad. E. sont sans équivoque. Il
dénonce :
-
les atteintes aux droits constitutionnels et fondamentaux des citoyens
-
les limitations apportées au droit d’association et au droit de manifestation
sur tous les sujets
-
la judiciarisation des débats et le recours à la justice pénale
-
les sanctions financières sévères imposées aux associations [limitant] la
liberté d’association
-
les pouvoirs accrus octroyés au ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport
qui pourra ordonner aux établissements [de] cesser de percevoir la cotisation
fixée par une association
-
les dispositions pénales sévères à l’endroit des jeunes [qui] pourront [les]
dissuader […] de s’associer et de participer à des manifestations pacifiques ou
d’en organiser (Le Barreau du Québec formule de sérieuses inquiétudes, Barreau du Québec, 18 mai 2012.)
Le gouvernement
du Québec va même à l’encontre du Code civil selon le Barreau :
Le Barreau est également inquiet du renversement du
fardeau de la preuve qui rend les associations d’étudiants et les syndicats
responsables d’actes commis par […] des manifestants provenant d'un autre
établissement ou d’autres réseaux. Avec cette disposition, le gouvernement
s’écarte des règles du Code civil. Les associations d'étudiants et les
syndicats ne sont pas les employeurs de leurs membres et ne possèdent pas de
pouvoir de contrainte sur eux. Il est donc contraire aux principes de base de
la responsabilité civile de les rendre responsables des actes d’autres
personnes sans que l'on ait prouvé leur participation réelle aux actes fautifs
[…] (Ibid.)
Manipulation de l’opinion publique?
La loi spéciale
a été adoptée à toute vitesse par le gouvernement majoritaire, bien qu’élu par
à peine 24 % des électeurs. Un sondage pour le moins étonnant est paru le
lendemain de l’adoption de la Loi 78. Le quotidien La Presse, associé
à la maison de sondage Crop, affirmait que 66% des gens appuyaient le recours à
la loi spéciale.
La population appuie massivement la décision du
gouvernement Charest de recourir à une loi spéciale pour stopper l'affrontement
avec les étudiants sur la hausse des droits de scolarité […]
Les Québécois sont aussi, généralement, davantage
d'accord avec le gouvernement qu'avec les étudiants. Quand on leur demande de
choisir entre l'offre de Québec (hausse des droits de scolarité étalée sur sept
ans) et celle des étudiants (le gel), 68% des répondants appuient le
gouvernement et 32% seulement se rangent du côté des étudiants. On observe que
53% des gens de la région de Québec sont «totalement» d'accord avec la position
de Québec. C'est bien plus que la moyenne québécoise de 44%.
À Montréal, seulement 37% des gens sont, sans nuance,
dans le camp du gouvernement. (Denis Lessard, Sondage CROP-La Presse: les Québécois en faveur de la
ligne dure, La Presse, 19
mai 2012.)
Le sondage et sa
méthodologie sont expliqués par le quotidien, qui n’a toutefois pas cru bon de
publier le sondage… effectué avant même que l’on connaisse le contenu de la Loi
78. Comment peut-on sonder les gens sur une loi dont on ne connaît pas les
dispositions? :
Pour réaliser cette enquête, CROP a eu recours à une
liste d'internautes qui ont accepté de participer à ses sondages. À partir de
cette liste, un échantillon de 800 personnes a été constitué, au hasard, et les
questionnaires ont été transmis. Les répondants reçoivent un courriel pour les
inviter à remplir le questionnaire et ne peuvent participer qu'une fois à
l'enquête. Le sondage a été mené à partir de jeudi [17 mai] vers 16h30 et
s'est terminé vendredi midi [18 mai]. (Ibid.)
Au moment où le sondage a débuté et quelques heures
avant qu'il ne se termine, la population savait que la loi spéciale allait
porter sur un retour forcé en classe, sans plus, comme le démontre cet article
publié à 5 heure du matin le 18 mai.
Mercredi, Jean Charest a annoncé qu'une loi spéciale
forcerait la suspension des sessions en cours dans les cégeps et les programmes
universitaires en grève, à moins d'ententes particulières. (Isabelle Houde, Retour en classe: un casse-tête à «géométrie variable», Le Droit, 18 mai 2012.)
Le débat à l'Assemblée nationale sur les dispositions de la loi a débuté le 17 mai à 20h - après l'heure de tombée des grands quotidiens - et s'est terminé en fin de journée le 18 mai. La loi a été adoptée vers 17:30. Ce n'est que vers 7h du matin le 18 mai que les dispositions de la loi et les inquiétudes des groupes cités plus haut ont été révélées par les médias, soit quelques heures avant la fin du sondage. Les gens qui ont y ont participé n'ont pu tenir compte ni des dispositions de la loi, ni des opinions des groupes de défense des droits et liberté, essentielles à un jugement éclairé sur cette question.
Cet empressement de sonder la population participe-t-il de la course au scoop? L’éditorialiste en chef de ce quotidien s’étant ouvertement rangé du côté des autorités gouvernementales dans ce conflit, on peut penser que le moment choisi pour effectuer ce sondage et l’interprétation que l’on en fait relèvent davantage d’un choix éditorial. Par ailleurs, il convient de mentionner que le groupe Gesca auquel appartient ce quotidien, détiendrait environ 70% de la presse écrite francophone au Québec, ce qui lui confère une influence considérable sur l'opinion publique.
Les médias
ont-ils fait une couverture biaisée du conflit? Fait étonnant, la majeure
partie des manifestations se sont tenues à Montréal et c’est là où l’appui au
gouvernement est le plus faible a fait remarquer un intervenant à l’émission Faut
pas croire tout ce qu’on dit du radiodiffuseur public, Radio-Canada, alors que l’animateur répétait
que la population appuie la loi spéciale. « Là où il y a eu peu de manifestations, les gens sont
davantage favorables à la ligne dure, cela s'explique peut-être par la
représentation du conflit dans les médias », a ajouté
l'intervenant. Rappelons que Radio-Canada
et le groupe Gesca ont une entente de collaboration.
Défier la Loi 78 en toute légalité
Cette loi s'ajoute à un règlement municipal montréalais interdisant le port de masques lors des manifestations, adopté cette semaine et également contesté. Depuis l’adoption de la Loi 78, qui a donné lieu dès son entrée en vigueur à une manifestation monstre de 10 000 personnes (certaines masquées) à Montréal, les Québécois rivalisent de créativité pour la défier et la ridiculiser en s’y conformant avec :
Cette loi s'ajoute à un règlement municipal montréalais interdisant le port de masques lors des manifestations, adopté cette semaine et également contesté. Depuis l’adoption de la Loi 78, qui a donné lieu dès son entrée en vigueur à une manifestation monstre de 10 000 personnes (certaines masquées) à Montréal, les Québécois rivalisent de créativité pour la défier et la ridiculiser en s’y conformant avec :
- une touche
d’ironie, comme le démontre le site ManifsWiki.net, qui invite les gens à diffuser l’information sur de
futures manifestations tout en précisant :
La loi 78 votée par le gouvernement Charest cause
principalement un problème par le fait qu'elle rend les organisateurs coupables
du simple fait d'organiser des manifestations. […] L'application de cette loi
au niveau de la culpabilité des organisateurs, dépend d'une démonstration de
concertation. ManifsWiki.net permet l'échange d'informations sans
concertation entre les citoyens québécois désirant attirer l'attention vers
l'existence de manifestations prévues en toute légalité […] Nous
appelons la population à ne pas participer à ces manifestations.
C'est précisément la raison de l'existence de ce site,
permettre aux gens de savoir où ne pas aller.
- un soupçon de
vulgarité, rappelant l'obligation de divulguer l'itinéraire des manifestations
aux policiers :
Itinéraire des prochaines manifs
Itinéraire des prochaines manifs
Avant de participer à une manifestation, il faut
s’assurer qu’elle est bien légale.
- ou un humour canin
- ou un humour canin
The bill not only imposes heavy fines and limits freedom of assembly, but it also stipulates that students associations (and other supportive associations, including unions) will be held responsible for any third party violence which takes place at demonstrations. Turk stated, “Now, more than ever, the rest of Canada needs to be pinning on a red felt square showing their support for the students of Quebec and for civil liberties… Bill 78 needs to be defeated in the name of democracy or the rest of Canada should be joining the students on the streets.”
Lucie Lemonde, a law professor at Universite du Quebec a Montreal, stated, “It’s the worst law that I’ve ever seen, except for the War Measures Act,” which was the invocation of martial law in Quebec in 1970 during the FLQ crisis. She added, “We knew something was coming, but I didn’t think they would use it to change the rules of the game in terms of the rights to demonstrate.”
Meanwhile the President of the Board of Trade of Metropolitan Montreal, Michel Leblanc, “welcomed the bill as a way to protect downtown businesses which say they are suffering because of the frequent demonstrations.” All in all, over the course of Friday May 18:
Student groups, unions, opposition politicians, a host of legal scholars, the Quebec Human Rights Commission, right-wing and left-wing commentators, and the normally restrained Quebec Bar Association blasted the provincial law as an assault on the right to speak and assemble freely.
“This bill infringes many of the fundamental rights of our citizens. The basis of a democracy is the rule of law. We must respect the law. We must also respect fundamental freedoms, like the freedom to protest peacefully, the freedom of speech and the freedom of association,” bar association president bâtonnier Louis Masson, said in an interview.
Quebec Solidaire party leader Amir Khadir stated, “This is a bludgeon law imposed by an illegitimate, corrupt government… I call upon all citizens to respect the laws. But we have to ask ourselves the question: Must we obey a law that takes away fundamental rights guaranteed by the Constitution? Can we be justified to disobey?”
So this is where we’ve come to now: the government of Quebec has decided that instead of compromising on its tuition hikes – something it has stated from the beginning that it was unwilling to even consider – and instead of negotiating in good faith with the students, as all the negotiations have been farces thus far, it will instead “crack down” on the students of Quebec, implementing the “worst law” since the War Measures Act of 1970, which was a declaration of martial law.
Bill 78 amounts to a pseudo-declaration of martial law against the students of Quebec.
The Canadian Charter of Rights and Freedoms guarantees the rights to freedom of speech, assembly, and expression. Bill 78 is the most dangerous law in all of Canada, and one of the most dangerous laws in our history as a country.
It must be opposed, and in the face of such measures which are expected of a ‘Third World’ police state but not of a so-called ‘democracy,’ civil disobedience is just, righteous, and necessary.
This is no longer about tuition.
Our very freedom is at stake.
FIN DE RÉGIME
À QUÉBEC
NE TOUCHEZ
PLUS À NOS ENFANTS, MANANTS !
(Signé par un
carré rouge et blanc)
19.05.2012
FIN DE RÉGIME À QUÉBEC
Jean Charest haussa le ton et sa voix
menue fut entendue jusqu’au fond du Salon bleu par les reporters de la presse
docile. Ce n’est pas la fin de règne qu’il avait souhaitée. La clique de
journalistes qui lui sont attachée comprit qu’ils devaient s’ajuster, car
bientôt eux tous devraient servir un nouveau sous-fifre.
Dans ses rêves les plus fous, Charest
s’était vu quittant la vie publique sous les applaudissements de ses partisans,
bénéficiant de l’entendement complaisant de ses mandants, hypocrites et soumis,
chacun ayant un bon mot pour lui, plutôt que ces chuchotements venant du
fond du parlement en ces derniers moments de son gouvernement décadent.
Foin de cette gloire éphémère! Les rues de
Montréal, de Québec, de Sherbrooke, de Gatineau, de Rimouski sont maintenant
jonchées de verre brisé, d’affiches le conspuant, de pancartes le ridiculisant,
lui le manant. Les rues de ces cités remplies de chiens enragés, de chevaux
apeurés, de policiers ameutés, casqués, masqués, armés, rangés, boucliers et
matraques levés, discrédités, défiés par ces milliers et ces milliers
d’enfants, d’adolescents, de jeunes et de parents endoloris par ce gâchis.
Parents heurtés certes mais fiers de leur progéniture - plus déterminée que
nous ne l’avons jamais été - à rejeter le diktat des haut placés – des
capitalistes milliardaires et de leurs thuriféraires tellement désolés – non
pas désolés de voir nos jeunes matraqués, pas du tout – désolés de se voir
gâcher leur sortie de piste après des années de bons et loyaux services au
service des riches.
Depuis le début de ce conflit le 12
février dernier, contre ces jeunes malappris, pense-t-il; qu’il traita avec
mépris du haut de sa grandeur légitime, pense-t-il; jusqu’à ce chant du cygne
de la disgrâce commandé par ceux qui à Sagard avaient placé en lui toute leur
confiance, aujourd’hui déçue, pense-t-il.
Ti-Jean, transfuge de Conservateur-libéral
à Libéral-conservateur, n’a-t-il pas reçu le sceptre du pouvoir des mains de
celui qui le détient ? N’a-t-il pas reçu l’onction de l’arrogance des mains de
ceux qui font les Premiers ministres dans le richissime domaine privé du haut
de la falaise surplombant le fleuve aux grandes eaux ?
Réunie récemment au domaine de Sagard,
autour de la Table ronde des chevaliers d’industrie et de la finance, ils ont
désigné le prétendant politique vassal qui lui succédera. Ti-Jean
répudié mais quand même décidé à livrer ce qu’il a promis, suit son chemin
avant que d’être congédié.
ILS NE VEULENT PAS FAIRE «LEUR PART» POUR
LES RICHES
Ce ne sont que des jeunots délurés,
pense-t-il; inconscients et irresponsables, pense-t-il; qui lui ont barré la
route vers un nouveau mandat, pense-t-il; qui refusent de faire « leur part »
pour sortir les milliardaires de Sagard de la misère pense-t-il. Ces jeunes
sont convaincus qu’ils ont assez donné – particulièrement leurs parents ouvriers
- travailleurs – chômeurs – petit-bourgeois paupérisés. Ces jeunes effrontés
refusent de verser 1778 $ par année pour le profit de ces milliardaires «
appauvris » par leurs crises économiques successives; vous savez ces
constructeurs de routes, de ponts, d’hôpitaux, de complexes municipaux et
autres prévarications qui sont légion en cette fin de régime. Le Président de
Rio-Tinto Alcan est présent, qui tend la main et reçoit ses 75 millions de
subventions des mains du représentant du gouvernement : il apprécierait ce
Président que les étudiants fassent « leur part » pour le bénéfice de ses
actionnaires. Ils sont des dizaines ainsi à se presser dans l’antichambre de la
corruption, à inciter Ti-Jean l’ébouriffé à écraser ces jeunes révoltés.
TI-JEAN A SON PLAN
Depuis le début de ce combat, Ti-Jean
l’ébouriffé avait espéré qu’ils allaient s’essouffler pensait-il; sa tactique
avait consisté à nier. Puis, dix semaines de grève et 300 000 grévistes plus
tard, il consentit à discutailler, mais jamais des droits de
scolarité, juste de quoi gagner du temps car, pensait-il, ils allaient
s’essouffler. Observant que les jeunes ne s’effondraient pas, il pensa que ses
cerbères allaient leur faire leur affaire – les limiers de l’insécurité enragés
déguisés en Robocop, largués par camions, chevaux, autos, motos, bicyclettes,
hélicoptères, ne firent pas dans la dentelle et y mirent tout leur zèle. 1000
arrestations et 800 blessés et estropiés plus tard, ils allaient s’essouffler,
pensait-il; mais rien n’y faisait, alors Ti-Jean le sortant eut une idée – il
était ministre de la jeunesse tout de même. Il ordonna aux juges et aux
tribunaux de se compromettre et de réaliser par la loi ce qu’il ne parvenait
pas à faire avancer par l’effroi.
L’INJUSTICE DES RICHES
Les juges à la solde, l’avant dernier
rempart de la loyauté envers les puissants de Sagard, où quelques privilégiés
ont été reçus en audience, reconnaissants de pouvoir contempler la Légion
d’honneur du seigneur des lieux, heureux de baiser l’anneau et de ployer le
genoux devant le pontife de l’assemblée des riches. Les juges se mirent
vaillamment de la partie et jetèrent de ce côté-ci de la balance d’injustice
leurs misérables injonctions de chiffon, espérant stopper la marée humaine des
indignés – outrés – désillusionnés à propos de la justice des milliardaires.
Cinq cents injonctions plus tard, ils
allaient s’essouffler, pensa-t-il ! Eh bien non, son dauphin s’approchait déjà
et Ti-Jean n’avançait pas d’un pas. S’il ne parvenait pas à créer l’illusion
d’une solution, il recevrait une sommation de se présenter au château de Sagard
– devant la table de ses pairs – rien d’autre en mains qu’une masse de révoltés
refusant de faire ce que leurs pères avaient toujours fait avant eux :
payer et se la fermer.
ÉTUDIER PENDANT UNE GRÈVE DES ÉTUDES ?
Empêcher les jaunes étudiants « scabs » de
suivre leurs cours pendant une grève votée par la majorité est un devoir pour
les Partisans qui doivent faire appliquer les décisions de l'assemblée
générale, coûte que coûte. Sinon, inutile de faire grève comme chaque ouvrier
en conviendra. Plutôt qu’une loi anti-scab Ti-Jean a concocté une loi pour
protéger les « scabs » !
À propos des
casseurs - des communistes - des étrangers malfamés, infiltrés, voilà une
vieille rengaine chauvine ressortie d’une époque ancienne. Cette théorie
paternaliste-journalistique voudrait laisser croire que les Québécois sont des
moutons dociles, soumis, ataviques, résignés, prêts à la tonte; elle
voudrait laisser croire que s'il y a de la résistance aux injustices et une
guerre de classes pour défendre le droit à l'éducation pour tous, c'est
obligatoirement le fait d'étrangers malveillants – le fait de casseurs
infiltrés - qui ne peuvent pas refléter « nos » valeurs en la Vierge Marie et
au Frère André (ce furent des arguties déclamées pendant la grève de l'amiante
dans les années cinquante).
Vous en
conviendrez, cette rengaine des infiltrations est ancienne et elle méprise
notre peuple. Nous sommes à majorité des révoltés, des opposants enragés contre
le crime consistant à nous transférer sur le dos le coût de leur crise
économique et de leur faillite. Que Sagard assume sa crise, désolé si les
profits des Desmarais ne sont pas aussi élevés qu’espéré; ceux de Bombardier
aussi, et pour les profits des banques et bien tant pis! Que les riches payent
et qu'ils se débrouillent avec leurs crises en rafale, nous ne payerons pas.
L'ensemble des carnets sur :
http://www.robertbibeau.ca/palestine.html
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RACAILLE JOURNALISTIQUE ET ANALYSTES À LA
SOLDE
Je sais que l’on m’en voudrait d’oublier
les chiens de garde du régime – les prêtres assesseurs – les Fous des puissants
– caméra au poing comme une arme sélectionnant minutieusement les images
capables de faire paraître coupable le moutard innocent et d’attirer la pitié
sur le policier casqué – masqué – armé – blindé – protégé par ses
coéquipiers meurtriers.
Derrière ce compère à la caméra austère,
trottine et vitupère le reporter à la langue de vipère, quêtant l’aveu de
violence de l’étudiant menotté, isolé, presque nu dans les rues de la ville,
éperdu, bloqué, encerclé, matraqué, un caillou entre les genoux, « l’assassin
». Le reporter a trouvé un enfant pleurant dans un coin, une pierre à la main,
sous un hélicoptère battant l’enfer – la voilà la violence des manifestants
étalée dans toute sa crudité – provocante – capable d’ébranler les fondements
de cette société que lui, l’affidé bien payé, veut tant préserver. Il a eu tant
de mal à le dégoter cet emploi de journaliste servant, pour ne pas se le laisser
chiper par le premier venu plus soumis, plus flagorneur que lui; alors ils
crient, le Poirier, le Roy, le Lester, le Mario, le Pratte, le Lapierre, le
Martineau et autres misérables : « Qu’on le pende cet enfant, qu’on les pende
tous avant qu’ils ne nous aient fait perdre nos emplois fragiles. Voyez,
patrons Desmarais, Péladeau, Charest, Harper, je bègue plus fort que tous les
autres aspirants. ».
Tous les jours sur les chaînes télé,
chaque matin dans les quotidiens, les relayeurs des scribouilleurs sur le
terrain, les experts en tout et en rien du tout, faisant fi de leur déontologie
et de leur feuille de vigne d’objectivité, se transforment en éditorialistes et
s’appesantissent sur la « nouvelle », cherchant à lui faire dire le contraire
de ce qu’elle appelle.
« Le gouvernement indifférent a tout fait
pour s’entendre avec les étudiants, disent-ils. Les étudiants ont tout fait
pour perdre leur session, leur argent et leur avenir. Ils veulent étudier «
pour ne pas étudier » et n’être jamais diplômés, disent-ils. Les jeunes se
battent très fort pour la gratuité scolaire, juste pour faire l’école
buissonnière, disent-ils; et autres salmigondis, disent-ils ».
L’ÉTONNEMENT DES BIEN PENSANTS
Comprenez l’étonnement de tous ces
bien-pensants. Ces jeunes gens ne respectent ni monsieur le Premier Ministre,
ni son excellence le milliardaire en coulisse, ni les députés dévoyés, ni les
juges soudoyés, ni les journalistes enrégimentés, ni les policiers
armés-meurtriers, ni les recteurs surpayés, ni les spéculateurs contributeurs,
ni les maires prévaricateurs, ni les analystes enragés. Mais à la fin,
qui respectent-ils ces étudiants ? Leur père ouvrier, leur mère mortifiée,
leurs camarades solidaires – grévistes pour la justice et contre la hausse des
droits de scolarité - toutes gens inconnues que l’on a jamais vues à la télé de
Péladeau ni dans la grosse Presse à Desmarais, ni à Radio-Can à Harper.
Et ces biens pensants de pontifier : «
Nous, pauvres gens, nous avons toujours ployé l’échine devant les puissants,
pourquoi ces enfants ne peuvent-ils en faire autant ? Ils ne peuvent vaincre
les anges de la mort – nous avons essayé et nous avons été écrasés, ils le
seront tout autant ».
Jean Charest sait que sa carrière
politique se termine ici, qu’à Sagard ils ont déjà décidé de le congédier pour
son incapacité à gouverner, qu’il faudra rapidement le remplacer et qu’il ne
lui reste que l’indignité de transmettre à son successeur cet héritage
désastreux. Pourtant, il doit gagner du temps pour préparer la place de son
adjudant. Voilà pourquoi il édicte sa « Loi 78 » pour mépriser – casser –
écraser ces jeunes qui pourtant ne peuvent être vaincus.
Dans un mois, dans six mois, dans deux
ans, dans cinq ans, ils reprendront le combat, à moins que la société québécoise
ne se résigne à vivre éternellement sous cette loi des mesures de guerre qui
ne dit pas son nom. Et même sous cette loi, la résistance est encore
possible, le maquis urbain menace tous ces larbins qui demain se demanderont ce
qui survient soudain au pays de Maria Chapdelaine, du Survenant, de Ti-Coune
Charest et des Partisans.
Ti-Jean prétend vouloir assurer
l’accessibilité de l’éducation pour tous et, pour ce faire, il présente une loi
ignoble (Loi 78), mais alors pourquoi attaquer l’accessibilité à l’enseignement
par une hausse des droits de scolarité qui chassera plus de 7000 étudiants par
année des universités ?
Simple, Ti-Jean, décrète le gel des droits
de scolarité et le tour est joué. Si ce n’est pas toi ce sera ton Juda qui le
fera. Les jeunes peuvent être matraqués mais ils ne peuvent être battus.
NE TOUCHEZ PLUS À NOS DESCENDANTS,
MANANTS!
(Signé par un carré rouge et blanc)
Canada’s Economic Collapse and Social Crisis: Class War and the College Crisis, Part 5
What are the Spending Priorities of the Government?
In the debate raging over increased costs of tuition in Quebec, increased debt loads of the federal and provincial governments, the need to reduce costs – impose “fiscal austerity” – and find “solutions” to these problems, very little context is given. As students fight back against increased fees, the counter argument simply states that people must pay for their education, that governments must reduce their deficits, and therefore, cuts in spending and increases in tuition are necessary, though undesirable. But how necessary are they? Where is the government putting its money?
- Part 1: The “Crisis of Democracy” and the Attack on Education
- Part 2: The Purpose of Education: Social Uplift or Social Control?
- Part 3: Of Prophets, Power, and the Purpose of Intellectuals
- Part 4: Student Strikes, Debt Domination, and Class War in Canada
- Part 5: Canada’s Economic Collapse and Social Crisis
- Part 6: The Québec Student Strike: From ‘Maple Spring’ to Summer Rebellion?
First, I will introduce the reader to Canada’s most powerful family, our version of the Rockefeller’s south of the border, or the Rothschilds in Europe, and of course, all these families are close in both business and social circles. Such is the nature of being an elite in a globalized world.
The Desmarais family, located in the province of Québec, are without question the most influential and powerful family in the country, and it’s no wonder, considering their power is vested in an investment company known as Power Corporation.
Why is Power Corporation important?
Plan Nord
La « balloune » se dégonfle
Qui
est-il vraiment ? - DANGER
« Vous comprendrez, en lisant ce texte, que je
suis obligé de dire que tout cela est le fruit de mon imagination... » - Michel
PM Charest : Qui est-il vraiment ?
Bref retour sur sa bio
D’entrée de jeu, clarifions une chose, le nom réel du PM Charest, selon
son certificat de baptême, selon son diplôme universitaire et ses mentions à la
Chambre de Communes est : John James Charest, et non Jean Charest. Il a
opté pour se « faux » prénom francophone afin de mieux séduire les
québecois en politique. Cela suppose que ses aptitudes de manipulateur ne sont
pas d’hier… De plus, sur des sites officiels du gouvernement du Canada, la
version anglophone donne John James et la version francophone donne Jean J.
Charest. [voir article ]
John-John, comme l’appelait affectueusement sa mère, est initié très
jeune aux entourloupettes des rouages politiques. Sa famille aisée, établit à
Sherbrooke depuis des générations, a toujours œuvré de prêt ou de loin dans le
monde politique. Son grand-père, en 1933, faisait partie de l’organisation de
Maurice Duplessis — Oui-oui ce Duplessis qui a dit : « Un peuple
ignorant est plus facile à gouverner ». Son père, Claude
« Red » Charest, était quant à lui, un conservateur de longue date,
mais ne sera pas aussi actif que son fils John-John. Mais souvent le fils
réalise les rêves et les projets non-aboutis du père…
John-John est élevé dans un
milieu tout à fait bilingue et biculturel, sa mère Rita qui est anglophone –
Rita Leonard (pas Léonard) – Choisit son prénom – John James — et lui transmet
sa culture. John-John sera très près de sa mère. Cette dernière décède
lorsqu’il a 18 ans.
John James Charest fait son droit à l’université de Sherbrooke et est
reçu au Barreau du Québec en 1981. Comme avocat, il ne pratiquera que pendant
trois ans (ne plaidant que huit causes devant les tribunaux). Il fait très tôt
son entrée en politique – Sous les recommandations de son père ? —
derrière l’équipe de Joe Clark, puis de Brian Mulroney, en pleine ascension à
cette époque, qui deviendra son mentor. On sait qu’à l’époque, Mulroney était
appuyé, moralement et financièrement, par la famille Desmarais — Mulroney avait
travaillé pour Desmarais en 1972 dans le conflit de La Presse [voir article]. Charest se retrouve au bon moment, au bon endroit, il sera très tôt
initié au système d’ingérence et de pouvoir parallèle du clan Desmarais.
On se rappelle que Brian Mulroney, [voir article ] Premier ministre et chef conservateur, devint le député de Charlevoix,
le fief de la richissime famille Desmarais, – Domaine démesuré à Sagard, et
luxueuses maisons secondaires à Pointe-aux-pics, tout près de la Malbaie—
famille plus influente que jamais dans les rouages de la politique canadienne –
sans parler de leur poulain européen, Sarko.[voir article]
Charest, un fédéraliste bien enraciné
Donc, en 1984, à l’âge de 26 ans, Charest se fait élire dans Sherbrooke.
Il occupera plusieurs ministères sous le gouvernement Mulroney. Brian Mulroney
démissionnera sous une pluie de scandales. Kim Campbell devient chef du parti
en 1993, mais suite à la vague libérale de Jean Chrétien en octobre 1994, elle
démissionnera et Charest deviendra alors le chef de ce parti progressiste
conservateur. Un parti décimé, complètement à terre avec seulement deux députés
élus, dont lui-même. Charest aura été élu en 1984 sur la vague Mulroney, et
terminera sa carrière fédérale sous la vague Chrétien.
Alors pourquoi redevient-il un politicien vedette ?
Les Desmarais ne pouvant rien
faire pour sauver Mulroney, – opinion publique trop contre lui à cause des
scandales – ils utilisent le bras droit du Trudeau, Jean Chrétien, le petit
gars de Shawinigan, pour garder les rennes du Canada, et surtout veiller à ce
que le Québec reste ce qu’il est : un peuple dépendant et facilement
contrôlable. On sait qu’André Desmarais, fils de Paul, est marié à la fille de
Jean Chrétien, on reste alors encore en famille.
Le petit Charest, avec ses grandes ambitions et toujours fidèle à mon
oncle Paul, — comme un scout à son chef — a un potentiel qui doit être utilisé
(biculturel, bilingue parfait, fédéraliste invétéré, anti-souverainiste
mesquin). Mais lui, en qui le Canada ne croit plus, qui a fait élire 2 députés
avec son parti conservateur décimé : Comment le ramener au premier plan de
l’arène politique, et regagner la confiance du Canada anglais et des
fédéralistes québecois ?
Desmarais, par l’entremise de Chrétien, lui donne sa dernière
chance : faire triompher, au référendum de 1995, le camp du NON. Charest
devient le vice-président du comité du Non – Monsieur Canada, au coté de Daniel Johnson (fils), un autre employé (avocat) du clan
Desmarais.
On connait la suite, le plan
Desmarais fonctionne, le camp du NON – avec la complicité de Jean Chrétien
(commandites, Option-Canada, etc.) – vole le référendum de 1995 par des miettes, et John James Charest devient, aux yeux du Canada
anglais et des fédéralistes « le Sauveur du Pays : Saint-James »
comme l’appelaient certains !
Charest gagne alors son pari, et remplit toutes les exigences de mon
oncle Paul… Il ne reste plus qu’à le transférer du bon coté ou il sera plus
utile aux vrais dirigeants du pays : Le clan Desmarais. Promesse tenue,
redevances obligent, Charest fait le saut – sous le$ recommandation$ de mon
oncle Paul [Pont d’Or] – au Parti Libéral du Québec.. ! Pour le clan Desmarais, le
contrôle devient parfait, Charest au Québec et Chrétien à Ottawa. John James, à
qui l’on permet de réaliser ses rêves politiques, devient alors une pièce
intéressante et redevable sur l’échiquier. Il ne reste plus qu’à le garder en
place le plus longtemps possible pour qu’à son tour il soit rentable (il faut
que l’ascenseur revienne)…
La définition du POUVOIR et la « PHILOSOPHIE » du clan Desmarais :
Le pouvoir est la capacité d’imposer aux autres sa vision de la réalité.
Pour Les Grands Maîtres, le pouvoir « canadien-anglais » est sa capacité d’imposer à la minorité francophone sa vision de la réalité.
Diane Francis journaliste économique « Paul Desmarais n’a pas réussi parce qu’il le méritait, mais parce qu’il était un canadien- français minoritaire qui a bénéficié de largesses inaccessibles à d’autres »
Peter C. Newman « Pour les capitalistes canadiens, Paul Desmarais a valeur de symbole… … ils lui ont ouvert des portes dans le but de protéger leurs intérêts. » [lire la suite…]
Pour Les Grands Maîtres, le pouvoir « canadien-anglais » est sa capacité d’imposer à la minorité francophone sa vision de la réalité.
Diane Francis journaliste économique « Paul Desmarais n’a pas réussi parce qu’il le méritait, mais parce qu’il était un canadien- français minoritaire qui a bénéficié de largesses inaccessibles à d’autres »
Peter C. Newman « Pour les capitalistes canadiens, Paul Desmarais a valeur de symbole… … ils lui ont ouvert des portes dans le but de protéger leurs intérêts. » [lire la suite…]
Donc, si nous suivons bien les successions d’engrenages et les ramifications parallèles politiques du clan Desmarais, nous retrouvons en ordre chronologique, les Premiers ministres « chapeautés » par Paul Desmarais Sr et cette famille influente : (leurs marionnettes)
Au fédéral :
Daniel Johnson (père)
Pierre-Eliott Trudeau
Brian Mulroney
Jean Chrétien (sa fille est mariée à André Desmarais, le fils de Paul)
Paul Martin (ami et employé cadre supérieur de Paul Desmarais )
Stephen Harper ? (On sait que Desmarais a de gros intérêts financiers dans les pétrolières de l’ouest)
Daniel Johnson (père)
Pierre-Eliott Trudeau
Brian Mulroney
Jean Chrétien (sa fille est mariée à André Desmarais, le fils de Paul)
Paul Martin (ami et employé cadre supérieur de Paul Desmarais )
Stephen Harper ? (On sait que Desmarais a de gros intérêts financiers dans les pétrolières de l’ouest)
Au provincial :
Robert Bourassa
Daniel Johnson (fils)
John James (Jean) Charest
Robert Bourassa
Daniel Johnson (fils)
John James (Jean) Charest
Pour ne nommer que ceux-là...
Le Pont d’Or (extrait du journal le Devoir du 12 mars 2008)
[Début de l’extrait]
Le salaire caché de Charest : entente privée, clame le PLQ.. !
Le salaire caché de Charest : entente privée, clame le PLQ.. !
Le Parti québécois a attaqué seul sur cette question hier, puisque l’Action démocratique verse aussi un « salaire » de 50 000 $ à son chef depuis le mois de mai. Le leader du Parti québécois, François Gendron, doyen de l’Assemblée nationale, a soutenu qu’il n’avait jamais vu une pareille chose et a prévu qu’elle éclaboussera les rangs libéraux : « Comment le premier ministre du Québec, comme chef de parti et premier ministre du Québec, peut-il donner son aval à une telle pratique sans réaliser que, ce faisant, il laisse planer d’énormes soupçons sur sa propre intégrité et sur celle de tout son conseil ? », a-t-il demandé. M. Gendron s’est aussi scandalisé que l’ancien président du PLQ Marc-André Blanchard ait présenté la rémunération supplémentaire au chef libéral comme un mécanisme pour éviter la corruption, « pour protéger et s’assurer de le mettre à l’abri contre toute pression indue », selon les mots de M. Blanchard.
Le whip péquiste Stéphane Bédard a demandé pour sa
part « combien il a reçu au total sur 10 ans et sous quelle forme ».
Au PQ, on se demandait aussi pourquoi le premier ministre avait attendu 10 ans,
et le reportage de TVA du journaliste Robert Plouffe, pour faire état de cette
entente (par un communiqué diffusé hier à 5h du matin).
[Fin de l’extrait du Devoir]
[Fin de l’extrait du Devoir]
Aujourd’hui, avec toutes les recherches qui ont été fait, nous pouvons affirmer que Charest fut plus que très bien payé pour faire le saut en politique provinciale. Il avait fait des « miracles » pour le camp du NON au 1995. Il était perçu, par le Canada anglais et les fédéralistes comme le sauveur du Dominion of Canada…
La famille Desmarais a encore joué un grand rôle dans ce référendum volé
de 1995 avec leurs marionnettes : Jean Chrétien, Daniel Johnson, et J.J. Charest. – pour ne nommer que ceux là...
Charest aurait selon certain touché plus de 4 millions de dollars pour
faire le saut en politique provinciale et devenir chef du parti Libéral du
Québec, au service entre autres, du Clan Desmarais - Équivalent
figuratif : Charest un « agent secret du clan Desmarais ». Voir l’article de Patrick Bourgeois, un texte bien étoffé sur le sujet paru en le 30 octobre 2006.
Même l’ambassadeur américain
s’interroge sur l’influence du clan Desmarais au
Québec.. ! Donc, preuve n’est plus à faire que John James Charest est un
« employé », qui gouverne le Québec, ayant comme « patrons
parallèles » Les Grands Maîtres : Le clan Desmarais.
Pont d’Or > Plan OR > Plan Nord
Charest, bon gradué de
l’Université des Grands Maîtres, nous arrive en 2009 avec ce fameux projet du
Plan Nord. Que doit-on penser.. ? Le petit Charest a très jeune été
habitué aux gâteries des Messieurs, et ces messieurs ne l’ont pas déçu.
John-John voit alors le Plan Nord comme un Plan OR, semblable en pont d’Or…
Telles les « magouilles » entre lui et Normandeau concernant
Hydro-Québec, Anticosti et Petrolia (Desmarais). Charest rêve d’un plus grand
coup et tente le tout pour le tout avec son projet du Plan Nord : soit
donner le nord québecois, nos ressources NON-RENOUVELABLES, aux plus
offrants.. !
Ha, le concept est excellent en soi.. ! Mais la gestion de ce
projet par ce gouvernement « vendu », et habitué au retour
d’ascenseur par les Grands Maîtres, ruinera le Québec, et les générations à
venir. On parle d’investissement du gouvernent – nos deniers publiques – de 2.1 G$ sur
5 ans (plusieurs appellent déjà cela des subventions cachées aux minière). On
achète les Premières Nations avec 500 logements, on leur promet des jobs (au
salaire minimum ?) ; On crée une Société du Plan Nord, qui servira
« sûrement » de filtre libéral quant à l’attribution des contrats
secondaires… Le PLQ, Charest et Normandeau en tête, nous font un gros
« show de boucane » télévisuel et nous annoncent, pour nous séduire,
des revenus, des redevances pour le Québec de 1.4 G$ sur les cinq prochaines
années…
Charest, ce manipulateur invétéré, spécialiste du louvoiement, ayant été à la bonne école, un homme pour qui le Québec ne représente qu’une province de second ordre à exploiter – comme ses mentors lui ont bien appris – s’apprête à donner nos ressources non-renouvelables à ses « vrais » patrons. Ce dernier veut faire vite, car il sait qu’il gouverne sur du temps emprunté – à peine 20% de la population l’appui actuellement. Il s’autoproclame « Grands Bâtisseur » (autoritarisme), et tente de nous faire avaler une grosse couleuvre en nous disant que ce sera le projet d’une génération… Oui, deux, et même trois générations mettront des décennies à se remettre de ce « Plan_Or » de ce PM déchu. Charest passera à l’Histoire pour avoir été le 1er Premier ministre du Québec ayant eu une pétition signée par un quart de millions de québecois demandant sa démission. Il passera aussi à l’Histoire comme étant le Premier ministre le plus « nébuleux » du Québec s’étant toujours obstiné à une commission d’enquête publique sur la construction (collusion-favoritisme-corruption-etc.) tellement réclamée par le peuple, les villes, les syndicats, etc. Pourquoi ? Est-ce que ces mêmes bailleurs de fonds et ces mêmes entreprises auront aussi une part majoritaire des contrats du Plan Nord.. ?
Charest agit comme un joueur compulsif, qui s’apprête à jouer le tout
pour le tout, mais avec nos sous.. !
Plan Nord : La « balloune » se dégonfle…
Et pour couronner le tout,
deux jours après l’annonce de Charest, à grand coup de clairons et trompettes,
que le Plan Nord rapportera au Québec sur 5 ans près de 1.4 G$ en redevances –
chiffres annoncés par lui et Normandeau – on apprend, suite aux calculs de
l’opposition, que cette « balloune » se dégonfle de 12 fois minimum –
et le ministre libéral des finances Raymond Bachand le confirme. Encore une fois Charest aura tenté de jouer avec les mots et de faire
ce qu’il a toujours fait depuis des lunes : se foutre des
québecois.. ! Si on regarde tout cela de près : un Plan pas de plan,
des chiffres « floués », un discours de « poudre aux yeux »
pour nous leurrer, des annonces « à la Hollywood » pour nous
endormir, et tout ce cirque pour finalement mieux nous faire avaler, que le
nord québecois sera donné à rabais… sous nos yeux, à la méthode
Charest.. !
Agissements concertés
Nous savons tous que les perspectives financières de ce projet pourraient
être excellentes pour le Québec, si les minières et les diverses entreprises
impliquées sont bien encadrées. Il faut s’assurer que les
retombées économiques seront réelles pour le Québec. En ce sens, la création d’un commissaire – un vérificateur — au Plan
Nord, est absolument nécessaire. Il faudrait aussi une part plus active de
l’état avec l’industrie, un partenariat obligatoire pour s’assurer un retour
équitable des revenus pour le Québec. N’oublions pas que ces ressources ne sont
pas renouvelables... ! Il est donc primordial que le Québec s’assure de sa
juste part, ces richesses nous appartiennent. De plus, le gouvernement devrait
obliger et insister pour que la transformation des ces ressources est lieu en
sol québecois (secteur secondaire). En agissant ainsi on s’assurerait, en plus
de redevances équitables, de retombées économiques substantielles pour le
Québec. Il ne faut surtout pas que notre sous-sol soit vidé, et expédié
ailleurs, comme le souhaite Charest. Cela serait désastreux pour l’avenir
économique du Québec.
D’autre part, ces minières
devraient s’engager à « prévenir et nettoyer leurs dégâts »,
c’est-à-dire avoir une conscience environnementale pour ne pas répéter les
erreurs du passé – montagnes de résidus miniers polluants et dangereux pour la
santé, lacs et cours d’eau pollués et morts à jamais (ex : les lacs
« d’eaux rouges » en Abitibi), contaminations humaines et animales
aux métaux lourds, etc.
Certains diront que si nous exigeons trop de contraintes face aux
minières, cela fera fuir l’industrie. Mais voyons cela d’un autre œil :
Premièrement, les industries qui fuiraient, face à de telles exigences,
confirment directement leur irresponsabilité envers les générations à venir.
Deuxièmement, vaut mieux avoir moins d’industries, mais avoir des partenaires responsables et s’assurer d’un partage et de retombées économique équitables pour l’avenir du Québec.
Deuxièmement, vaut mieux avoir moins d’industries, mais avoir des partenaires responsables et s’assurer d’un partage et de retombées économique équitables pour l’avenir du Québec.
Nous savons que notre PM Charest se soucie très peu de telles mesures.
Il est prêt à laisser « débarquer » n’importe qui ici avec leurs gros
sabots, et vider notre sous-sol de ses ressources. De là, il y a danger ! De plus, Charest ne veut pas de débat sur le montant réel des
redevances, car le montant qui reviendrait au Québec serait minime, une fois
les ristournes et les divers crédits et largesses fiscales appliquées à ces
redevances. Certains économistes parlent d’à peine 2% de retour réel au
Québec.. ! Si l’on déduit à cela l’investissement (subvention) promis par
Charest en infrastructure (routes, port, logements,…), soit 2,1 milliards sur 5
ans, alors ce projet, à court et moyen terme, pourrait même être déficitaire
pour le Québec… restons vigilants ! Charest ne travaille pas pour le
Québec, souvenons-nous de son parcours, il travaille pour ses Grands Maîtres.
Explications plausibles : Rumeurs des coulisses
Nous savons que le conglomérat multinational indien,Tata Group –
appartenant à Ratan Tata (Tata Steel, Tata Motors, Tata Indicom, Tata Institute
of Social Sciences, Tata Communications, TATA Industries, Tata …) cette
richissime et multimilliardaire compagnie, et ses multiples filiales, est de
plus en plus impliquée dans divers projets québecois. Ex : Tata Steel sera
un joueur important dans le projet Plan Nord, entre autres, dans l’exploitation du minerai de fer de la région de Schefferville.
Rappelons-nous aussi, Charest a annoncé aux québecois, il y a peu longtemps, qu’il « insistera » pour que le Québec ait un pourcentage d’autos électriques minimum en circulation sur nos routes (d’ici 2020). Cela parait bien au niveau environnemental, je suis d’accord. Mais, qui est un gros fabricant de ces autos électriques de nouvelle génération ? Tata Motors, encore une filiale de ce Tata Group. - Tata Institute of Social Sciences, est impliqué aussi dans des projets avec l’Université McGill… Tata est partout, et si nous fouillons plus loin, nous trouvons qu’André Desmarais – Bon ami de J.J. Charest – siège avec Ratan Tata sur le JP Morgan Chase & Co.’s international council, les liens sont là, et 1 + 1 = 2 ! Des rumeurs courent que Charest ferait de son Plan OR (comme son Pont d’Or), son « assurance retraite ». En cédant les richesses du Québec à petit prix, il s’assurerait d’un job très payant comme cadre supérieur pour la richissime Tata Group et du même coup, d’une retraite dorée !
Quand on se recule, et que l’on regarde la vue d’ensemble de son
parcours, nous constatons que Charest est un opportuniste, un égocentrique, et
que rien ne peut arrêter cet homme pour favoriser son propre sort. Il semble un
danger pour la survie du Québec… Réfléchissons !
Michel Dion
http://twitter.com/iiibooo
PS : Article complet : www.malys.ca
Voir aussi : http://goo.gl/dKq4d et http://goo.gl/5nfHP
http://twitter.com/iiibooo
PS : Article complet : www.malys.ca
Voir aussi : http://goo.gl/dKq4d et http://goo.gl/5nfHP
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