Émission de radio L'Autre Monde

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vendredi 1 avril 2011

Fukushima au point de non-retour, car le coeur radioactif fond à travers le bassin de confinement

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Fukushima au point de non-retour, car le coeur radioactif fond à travers le bassin de confinement

Des infos inquiétantes du Japon soutiennent que le coeur du réacteur no 2 aurait fondu et qu'il s'écoule dans sa structure de béton. Ce genre d'évènement peut s'accompagner d'une émission accrue de radiations. Des citoyens de Tokyo affolés commencent à quitter la ville. Déjà on parle d'un accident nucléaire de niveau 7 (commen Chernobyl).



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Nouvelle publiée dans The Guardian:


Japan may have lost race to save nuclear reactor

Fukushima meltdown fears rise after radioactive core melts through vessel – but 'no danger of Chernobyl-style catastrophe'

(...)

The radioactive core in a reactor at the crippled Fukushima nuclear power plant appears to have melted through the bottom of its containment vessel and on to a concrete floor, experts say, raising fears of a major release of radiation at the site.

The warning follows an analysis by a leading US expert of radiation levels at the plant. Readings from reactor two at the site have been made public by the Japanese authorities and Tepco, the utility that operates it.

Richard Lahey, who was head of safety research for boiling-water reactors at General Electric when the company installed the units at Fukushima, told the Guardian workers at the site appeared to have "lost the race" to save the reactor, but said there was no danger of a Chernobyl-style catastrophe.

http://www.guardian.co.uk/world/2011/mar/29/japan-lost-race-save-nuclear-reactor


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Fukushima au point de non-retour, car le coeur radioactif fond à travers le bassin de confinement

(NaturalNews) La bataille pour sauver la centrale de Fukushima semble aujourd’hui perdue car le coeur radioactif provenant du réacteur n ° 2 a fondu à travers l’enceinte et est tombé dans le sous-sol en béton de la structure du réacteur. C’est « la crainte majeur d’une fuite importante de radiations sur ​​le site », rapporte The Guardian, qui a révélé l’affaire. Un ancien expert en nucléaire de General Electric a déclaré au Guardian que le Japon semble avoir « perdu la course » pour sauver le réacteur.

La seule interprétation possible de cette analyse est que les radiations émises par Fukushima pourraient augmenter soudainement. Il est également devenu évident que les retombées radioactives de Fukushima vont durer des décennies, sinon des siècles.

Le Premier ministre japonais Naoto Kan a admis la nuit dernière que la situation à Fukushima reste «imprévisible». Pendant ce temps, la présence de plutonium dans des échantillons de sol est la preuve que les barres de combustible ont été compromises et sont en train de libérer des matériaux dans l’atmosphère.

Mais ne vous inquiétez pas (et ne vous préparez pas)
Combien de fois nous a-t-on dit au cours des deux dernières semaines que la situation à Fukushima a été résolue? Combien de fois avons-nous été assurés qu’il n’y avait « aucun danger » pour le monde? Le Président Obama est même jusqu’à dire aux Américains qu’ils ne devraient pas se préparer à quelque chose, car il n’y avait rien à craindre.

N’achetez pas d’iodure de potassium, a-t-on dit aux gens. La situation est totalement sous contrôle et l‘énergie nucléaire est sûre, propre et verte!
C’est la machine de propagande qui parle, bien sûr, et je ne parle pas du cycle d’essorage de votre vieille machine à laver rouillée. C’est un réseau de mensonges des corporations qui a caractérisé l’industrie de l’énergie nucléaire depuis au moins les trois dernières décennies. Et maintenant, ces mensonges vont venir tous nous hanter.

Que se passe-t-il ensuite : du gaz radioactif
Donc quese passe-t-il maintenant que le coeur du réacteur n ° 2 a brûlé en faisant son chemin à travers la cuve de confinement et qu’il retombe sur le sol en béton? Il suit les lois de la physique, bien sûr: le super combustible nucléaire réagit avec les composants du béton du sol, produisant du gazradioactif qui maintenant risque de s’échapper dans l’atmosphère s’il passe à travers la paroi de confinement extérieure.

Mais c’est précisément le problème, voyez-vous. Le mur de confinement extérieure a été partiellement détruit par l’explosion d’hydrogène de départ qui a secoué les réacteurs 2 et 3. On peut donc se pencher sur une situation à l’heure actuelle où il n’y a rien qui empêche un dégagement massif de gaz radioactif. On a tous les ingrédients d’une (sale) bombe à retardement. très
Quand les Américains devraient-ils effectivement commencer à se préparer? Jamais!

C’est à se demanderà quel moment la situation s’aggravera suffisamment à Fukushima pour faire franchir le seuil de résistance du président Obama afin d’exhorter les Américains à prendre de prudentes précautions contre la possibilité de retombées radioactives graves? La politique à Washington aujourd’hui semble être qu’aucun événement n’est suffisamment grave pour justifier une préparation du peuple américain.

Notre lauréat du prix Nobel de la paix, semble être trop occupé à déclarer une guerre illégale en Libye pour dépenser encore cinq minutes à inciter les gens sur la côte Ouest à prendre des précautions raisonnables contre la possibilité croissante d’une l’augmentation des radiations.
C’est ce qu’est la presse alternative, bien sûr: apporter aux gens les nouvelles et l’information qu’ils n’obtiendront pas de sources «officielles» ayant de forts liens financiers avec l’industrie nucléaire. Pendant qu’Obama dit aux Américains de ne rien faire, NaturalNews exhorte les Américains à préparer des précautions de base pour être prêt pour n’importe quel événement que le monde peut traverser.

La préparation est une rareté dans les cités modernes
Comme les citoyens du Japon l’ont récemment appris à la dure, presque personne n’a aucun supplément d’eau, de nourriture ou de médicaments en stock dans les villes ces jours-ci. Très peu de gens sont préparés, même pour des petites perturbations dans les infrastructures de base et les lignes d’alimentation. L’Américain moyen vivant dans une ville aujourd’hui mourrait en moins de 7 jours si on lui coupait la nourriture et l’eau. Leur plan de préparation d’ensemble est de «faire confiance au gouvernement. »
Et maintenant ils paient pour cette confiance mal placée dans ce qui pourrait bientôt devenir le désastre nucléaire le plus catastrophique dans l’histoire de la civilisation humaine.

Bien que Fukushima ne semble pas susceptible de subir une grosse explosion de radiation comme à Tchernobyl, il est maintenant clair que le complexe nucléaire de Fukushima va émettre des radiations pendant un temps très, très long. Il semble maintenant presque certain que le Japon doive enterrer l’installation sous des millions de tonnes de béton et de sable.
Comment enterrez-vous Fukushima pour de bon?

Le problème est qu’il n’y a même pas assez de béton au Japon pour faire le travail. Pour accomplir une telle tâche, le Japon devra importer non seulement des milliers de camions mais il aura également à importer du béton par navire. Nous parlons de millions de tonnes de béton, livrés par mer, de partout dans le monde.

Quelqu’un a-t-il fait le calcul pour savoir combien de temps cela prendra pour être coordonné ? Le simple fait d’une expédition de matériaux vers le Japon en trente 30 jours serait un miracle. Et vous ne pouvez pas juste jeter le béton et espérer qu’il tiendra: vous devez construire un béton assez fort pour pouvoir résister à de futurs tsunamis et tremblements de terre. Normalement, ce serait un projet d’une durée d’au moins cinq ans .

Essentiellement, vous avez à construire une toute nouvelle structure de confinement en béton massif au-dessus du complexe nucléaire existant. Et n’oubliez pas: ça a été la corruption et le camouflage du premier de ces projets d’ingénierie qui ont contribué à provoquer cette situation en premier lieu!


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« S’éloigner le plus possible de Tokyo »
image : « S’éloigner le plus possible de Tokyo »

L’annonce par le Premier ministre japonais de rejets radioactifs dans l’atmosphère pousse les habitants de Tokyo à partir. Témoignage de notre correspondant

Ce n’est pas encore l’exode. Mais le mouvement semble bien entamé. Tokyo, ville de 15 millions d’habitants, agglomération de 35 millions d’habitants ne peut certes pas se vider en un jour. Certains Mais ils sont de plus en plus nombreux à se presser aux guichets des shinkansen, ces TGV japonais, pour s’éloigner de la zone à risque. Le témoignage de notre correspondant sur place, Miguel Quintana.

« Je rentrais chez moi ce matin vers 11h et j’ai entendu un responsable du gouvernement dire ’fuite radioactive’ et ’possibilité de dommages au caisson du réacteur’, je n’ai pas hésité une seconde, j’ai attrapé mon sac, qui était prêt depuis 24 heures et j’ai pris la direction de la gare de Tokyo. »

Miguel n’est évidemment pas le seul à chercher à quitter la capitale, située à seulement 250 km de la centrale nucléaire de Fukushima 1, en perdition. Quatre de ses six réacteurs ont connu des explosions, dont l’une, ce mardi, a provoqué des rejets radioactifs dans l’atmosphère. « Le niveau de radioactivité a considérablement augmenté », a reconnu le Premier ministre japonais ce matin, avant d’affirmer que le niveau avait baissé.

Le calme des Japonais dans ces circonstances inspire le respect. « J’ai eu la chance de trouver un billet rapidement. Ce n’était pas la panique. Il y avait beaucoup de monde. Les gens avec qui j’ai parlé cherchaient tous la même chose : s’éloigner le plus possible de Tokyo. »

Miguel est Suisse. Quitter le Japon ? « J’aimerais pouvoir continuer à travailler le plus longtemps possible. Je continue à évaluer la situation. Mon plan de repli serait de partir plus à l’ouest, soit dans la préfecture de Yamaguchi, tout à l’ouest du Honshu, voire carrément rejoindre le Kyushu », la plus au sud des îles de l’archipel japonais, « la plupart des passagers avec qui j’ai parlé allaient jusque là. »

D’autres préfèrent rester. Et faire des réserves de vivres en vue d’une éventuelle aggravation de la crise.

Propos recueillis par Corentin Di Prima
http://iphone.lesoir.be/actualite/Monde/article_828336.shtml


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''Au départ, les autorités japonaises avaient minimisé l'accident en le classant au niveau 4 sur une échelle internationale qui comprend 7 degrés de gravité. L'Autorité de sûreté nucléaire française a très rapidement considéré que c'était en réalité un accident de niveau au moins 5, c'est-à-dire l'accident de Three Mile Island en 1979 aux Etats-Unis, et plus probablement de niveau 6, c'est-à-dire juste en dessous de l'accident de Tchernobyl en 1986, qui a été classé au niveau 7.

Depuis, il n'y a pas eu de reclassement, mais on peut très certainement considérer que l'accident de Fukushima est de même ampleur que celui de Tchernobyl.''

http://www.lemonde.fr/japon/chat/2011/03/29/fukushima-jusqu-ou-ira-la-catastrophe_1500007_1492975.html

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